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Roland-Garros - Tsonga : « J’avais envie de tout casser »

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga - -

Lucide sur sa prestation, Jo-Wilfried Tsonga a du mal à digérer sa défaite en demi-finale de Roland-Garros, ce vendredi en demi-finale face à David Ferrer (6-1, 7-6, 6-2). Le Manceau retient malgré tout du positif de son tournoi.

Jo-Wilfried, comment analysez-vous cette défaite ?

Aujourd’hui, clairement, il a été meilleur que moi. Il n’y pas grand-chose à dire là-dessus. On peut toujours se dire qu’on aurait pu faire ci ou ça, mais il y avait une confrontation et malheureusement ce n’est pas moi qui suis passé.

Avez-vous ressenti le poids de l’évènement ?

Pas spécialement. Honnêtement, je me sentais bien. Je n’étais pas trop stressé. Il y avait un peu de stress, mais comme à chaque fois, comme sur mon quart de finale, mes premiers tours. Je dirais même que j’en avais plus pour mon premier tour. Avant d’aborder ce match, j’étais très bien. Je suis déçu de ne pas avoir pris autant de plaisir que j’aurais voulu sur cette demi-finale.

Le public semblait lui aussi un peu absent…

Non, je pense que le public était là. Ça s’est rempli au fur et à mesure. Je me disais que j’allais rentrer sur le court entre 16h et 16h30, l’heure parfaite, mais finalement je suis rentré à 18h30. Cela a modifié les conditions, il y avait beaucoup de vent. Et comme il est très mobile, il est plus à l’aise que moi avec le vent. Je ne pense pas que la défaite soit liée à l’attente.

Avez-vous des regrets ?

J’aurais préféré donner plus au public, à ma famille, à mes amis, à la France. Surtout leur donner mieux. Je crois que ça fait partie du tennis de vivre des moments comme ça. Je passe un peu à côté mais j’ai fait un meilleur tournoi que les années passées. Ça me donne le droit de recommencer et tenter ma chance.

« Positif malgré tout »

Le premier set vous a-t-il été fatal ?

C’est vrai que dans le premier set je n’ai pas été très bon. Ferrer l’a été. Dans le deuxième, je me suis bien repris, il a commencé à rater un peu plus. C’était le moment où j’aurais pu revenir mais malheureusement je suis passé à côté de mon tie-break et ça m’a coûté le match. Derrière il a été en confiance, il a pris plus de risques et a contrôlé le terrain.

Quelles étaient vos sensations sur le court ?

Je n’étais pas super performant, ma qualité de frappe n’était pas très lourde, je n’avais pas de très bons appuis. C’était un mauvais match, voilà…. Vous savez, on est toujours rattrapé par l’enjeu quand on perd, mais on ne l’est pas quand on gagne. Je jouais ce Roland-Garros pour moi. J’avais envie de faire plaisir aux gens, comme d’habitude, mais j’avais avant tout envie de le gagner pour moi. C’est l’objectif que je m’étais fixé étant jeune et que je continue à avoir.

Comment avez-vous encaissé cette défaite dans le vestiaire ?

J’avais envie de tout casser, je ne vous le cache pas, de me mutiler, de me faire mal. Mais je suis obligé d’être fataliste, de me dire que c’est fini et que je ne peux plus rien faire. Il va falloir tourner la page.

Cette édition 2013 restera-t-elle malgré tout une belle aventure ?

J’ai vécu de supers moments, je me suis éclaté. Dommage que je ne me sois pas plus éclaté aujourd’hui (rires) ! Je pense qu’avec le recul, dans quelques jours, je me dirai que ça reste positif malgré tout.

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Propos recueillis par Eric Salliot