Roland-Garros : un chantier invisible

Directeur du tournoi depuis février dernier, Guy Forget est catégorique : « Quand les premières balles vont être tapées pour le tableau final le 22 mai, tout sera sublime. » Lancé dans des travaux de longue haleine, Roland-Garros prévoit de dévoiler son visage à l’horizon 2020. En attendant, si les transformations sont déjà nombreuses, le chantier n’altèrera pas le déroulement de la quinzaine. Les travaux ont ainsi été interrompus pendant les trois semaines de compétition. A l’intérieur du stade, rien ne se verra.
Qu’est ce qui a changé ?
Les courts numéros 7, 9 et 11 ont disparu. A la place, un trou béant, des gravats, des pelleteuses et des préfabriqués. Une immense tente d’une centaine de mètres vouée à la restauration masquera les travaux. Pour remédier à l'absence de ces trois courts, l'organisation a récupéré le numéro 13. Auparavant, ce dernier était notamment réservé à diverses animations avec les enfants et les associations. Cette année, il sera utilisé comme un court normal de jeu et d'entraînement. Les courts 4 et 5 ont, eux, ont été refaits à neuf.
Quelles conditions pour l’édition 2016 ?
Le tournoi fonctionne aujourd'hui avec 15 courts de jeu, ce qui permet le déroulement normal de la compétition. Pour se donner un peu de marge, l’organisation a avancé d’une journée l’ouverture des qualifications, du mardi au lundi. Le grand ennemi du tournoi parisien reste la pluie. En cas de précipitations lors des qualifications ou des premiers tours, il y aura moins de flexibilité avec quelque beaux casse-têtes de gestion en perspective. Mais la pluie reste une problématique constante à Roland-Garros.
Quid de la place des mousquetaires ?
Elle a été déplacée pour l'instant, mais n'a pas été détruite. L'idée est de fluidifier le trafic sur cette place, pour mieux profiter notamment de l'écran géant, et former ainsi une zone grand public plus aérée.
Quels changements pour les joueurs ?
L'organisation a également refait à neuf le complexe Jean-Bouin, situé à quelques centaines de mètres de l'enceinte de Roland Garros. Jean-Bouin devient ainsi la base arrière du tournoi, avec neuf courts d'entraînements à disposition. « Il y a de nouveaux courts, de nouveaux vestiaires avec des salles d’échauffement, de renforcement musculaire, explique Guy Forget. Les joueurs qui bénéficient d’une journée de repos pourront se préparer, récupérer, sans venir sur le site historique de Roland-Garros. C’est de la fatigue en moins. »