Simon met genou à terre

De nouveau touché au genou, le Français a abandonné au début du quatrième set contre Juan Carlos Ferrero. - -
Gilles Simon se savait en sursis. Tiraillé depuis plus de trois mois par une inflammation chronique du tendon rotulien, le Français de 24 ans était arrivé à l’US Open sur la pointe des pieds. « New York, ça va être chaud, mais on verra bien, expliquait-il après avoir renoncé au tournoi de New Haven, dernier rendez-vous avant Flushing Meadows. Une inflammation, ça peut partir en 4 ou 5 jours parfois, on ne sait jamais. Mais si mon corps me laisse jouer comme je veux à New York, je pense que je peux être dur à battre. »
La crainte qui transpire de ces propos s’est concrétisée dimanche au troisième tour contre Juan Carlos Ferrero. Après deux heures de combat contre un « Moustique » régénéré cette saison, le neuvième mondial a de nouveau ressenti la douleur sur un coup droit frappé plein fer en fin de troisième set (4-4). Visage grimaçant, il attend le changement de côté pour se faire soigner. Mais le cœur et la tête, enfouie dans sa serviette, n’y sont déjà plus. Ou juste assez pour emmener l’Espagnol dans un tie-break perdu 7 points à 5 par le Français, avant de jeter l’éponge à la fin du jeu suivant.
« Il n’y avait plus beaucoup d’espoir, a-t-il expliqué, désabusé, à sa sortie du court. J’ai ressenti une douleur que je n’avais pas ressentie depuis un moment. Et quand ça arrive, ça devient juste impossible de jouer. Je suis très déçu que ça tombe maintenant mais je ne peux pas y faire grand-chose. » Tout avait pourtant commencé comme dans un rêve pour « Gilou », vainqueur des cinq premiers jeux de la partie en moins d’un quart d’heure… Mais une fois la première manche dans la poche (6-1), les débats s’étaient équilibrés jusqu’à ce que le genou se remette à grincer. Après le temps des rictus et des bandages, est venu celui des examens et peut-être celui du repos. Sans doute au détriment du barrage de Coupe Davis aux Pays-Bas dans dix jours...