Simon sans faire de vagues

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Il est du genre ronchon. Mercredi soir, à l’heure où les enfants dorment déjà à poings fermés, Gilles Simon est arrivé agacé en conférence de presse après sa qualification (en 4 manches) face à Jérémy Chardy. « Bonjour, Gilles », lui lance alors un journaliste. « Bonne nuit, plutôt, répond le Français. Parce que vu l’heure à laquelle je suis programmé… » Une manière d’embrayer tout de suite, et pendant plusieurs minutes, sur sa contrariété du jour et sa programmation tardive. Tant pis pour sa qualification convaincante ce jour-là, Simon est comme ça. Une nature entière qui le rend également attachant.
Preuve en est le soutien indéfectible du Court central lors de sa rencontre face à Mardy Fish ce samedi. A chaque point important, le public parisien n’a cessé de l’encourager, avant de finir le match en apothéose. Une ambiance des grands jours. « Dès que tu en as besoin, tu sens que tu es poussé, avoue le Français. Ça met la pression sur l’autre. C’est un bonheur absolu. »
Un bonheur tel que Simon n’a eu besoin que de trois sets (6-3, 6-4, 6-1) et d’un peu plus de deux heures de jeu pour venir à bout de son adversaire, vraiment pas brillant malgré son statut de tête de série n°10. « Il avait des difficultés à me faire mal, avoue sans problème Gilles Simon. Sentir que j’étais plus fort, ça m’a fait du bien et j’ai pu me libérer jusqu’à la fin. » Avec ce tour facile, le Français a pu garder un peu de jus pour affronter son futur adversaire, qui pourrait être Robin Söderling.