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Simon : « Très près de la sortie »

Gilles Simon

Gilles Simon - -

Après une première manche perdue et deux balles de set sauvées dans la deuxième, le Niçois a inversé la tendance face à l’Américain Ryan Harrison (3-6, 7-5, 6-4, 6-1) pour accéder au deuxième tour de Roland-Garros. Mais il a souffert.

Gilles, vous attendiez-vous à débuter par un match aussi éprouvant ?

Ça a été un match difficile. J’ai laissé énormément d’énergie physiquement et mentalement sur le terrain. Les conditions de jeu n’étaient pas évidentes avec beaucoup de vent. Pour un premier tour avec toute la tension autour, il a fallu faire énormément d’efforts pour mettre la balle dans le terrain. Au bout d’un moment, ça se sent. Je suis très content de m’en être sortie parce que j’étais bien mal embarqué.

Un match de premier tour est-il plus difficile à gérer ?

On ne sait jamais trop ce qu’il va se passer. On essaie de se rassurer. Pourtant, on connait le tennis et ce n’est pas la première fois qu’on joue. On ne sait pas toujours comment on va réagir. Souvent, le premier qui breake et qui se détache prend un gros avantage. Malheureusement, ça a été lui et il a fallu ramer derrière.

Que connaissez-vous de Brian Baker, votre prochain adversaire (blessé pendant près de six ans, l’Américain a atteint la finale de Nice la semaine dernière) ?

Je suis bien content de l’avoir vu à Nice, comme ça je sais à quoi m’attendre. Il joue extrêmement bien. J’ai cru comprendre qu’il avait connu beaucoup de blessures. Ça se voit parce qu’il est très détaché sur le terrain. On sent qu’il est content de jouer, content d’être là et qu’il se fait plaisir. Pour l’instant, il joue extrêmement bien. Je suis prévenu et je m’attends à un gros match.

« Je n’ai pas autant de certitudes que ça… »

Avez-vous vécu ce premier match comme une mise en jambes ?

C’était une grosse mise en jambes alors ! Parce que je suis passé très près de la sortie en étant mené un set à zéro, avec deux balles de deuxième set contre moi. S’il les avait concrétisées, ça aurait été très dur derrière. Je m’en suis très bien sorti. C’était tout de suite un gros test. Les tous meilleurs joueurs du monde ont plus de certitudes. Moi, je suis 12e et je n’en ai pas autant que ça.

Vous avez pointé du doigt le vent sur le Central. Comment s’illustre cette gêne ?

Avec une balle qui bouge inlassablement. Il faut faire énormément d’efforts pour se placer à chaque fois et sortir des mauvais coups. C’est le plus frustrant de dépenser autant d’énergie sans réussir à prendre de plaisir et sans réussir à faire les coups qu’on voudrait. Quand le score ne tourne pas en votre faveur, c’est difficile. Mais les conditions sont les mêmes pour les deux joueurs. Il a pris un meilleur départ que moi et j’ai inversé la donne. Mais ça a été très limite.

Propos recueillis par Rémi Perrot à Roland-Garros