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Söderling, ange ou démon ?

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Demi-finaliste surprise, le tombeur de Rafael Nadal est décrit par ses adversaires comme « hautain » et « asocial ». Une chose est sûre, le Suédois sait se faire détester. Portrait d’un joueur à la personnalité décriée.

Robin Söderling aurait dû être le roi de cœur de la quinzaine de Roland-Garros. La surprise qui fait craquer un public parisien toujours prêt à s’enflammer pour ses héros. En faisant tomber de son piédestal Nadal, le dictateur et en repoussant les assauts du Russe Davydenko, le joueur suédois a atteint pour la première fois de sa carrière les demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem. Ce vendredi, il affronte pourtant le Chilien Fernando Gonzalez dans une ambiance glaciale. La faute à sa personnalité décriée.

Depuis plusieurs saisons sur le circuit, Söderling multiplie les bravades. Sa cible préférée ? Sa Majesté Rafael Nadal. Il y a deux ans, à Wimbledon, le Suédois asticote la star espagnole. Avant de recevoir un service, il part en courant changer de raquette, puis secoue son short en imitant son adversaire. Nadal est furax. Il y a trois semaines à Rome, lors de sa deuxième rencontre face à l’Espagnol, il indique à l’arbitre une marque, bien loin du vrai impact de la balle. Pour couronner le tout, si l’homme n’est pas joli, il n’est pas, non plus, très poli. « J’ai dû le saluer six ou sept fois, déplore Nadal, il ne m’a jamais répondu. Il est bizarre, j’en ai parlé avec d’autres joueurs et personne ne dit du bien de lui. »

Provocateur et antipathique, Söderling a pourtant un défenseur : l’ancien numéro 1 mondial Mats Wilander qui l’a eu sous ses ordres lorsqu’il était capitaine de l’équipe de Suède de Coupe Davis. « C’est un bon mec, il a juste une personnalité un peu à part. » Interrogé sur le phénomène, Sébastien Grosjean ne parvient toujours pas à le cerner. « Est-ce qu’il est timide ou dans son monde ? Je ne sais pas... » Au public du Central de se faire une idée.

La rédaction - Eloïse Azémar