Söderling veut sa revanche

Robin Söderling n'a laissé qu'un set en route à Roland-Garros cette année - -
L’an dernier, Robin Söderling avait tout les défauts du monde : antipathique, roublard, asocial. Il était l’ennemi des autres joueurs et des organisateurs de tournoi qui refusaient de l’inviter à cause de son caractère. Un an après la finale perdue à Roland-Garros contre Roger Federer (6-1, 7-6, 6-4), on ne parle plus des défauts du septième joueur mondial. On s’extasie plutôt sur la qualité de son jeu. Le Scandinave a essoré tous ses adversaires en ne laissant qu’un seul set en route cette année à Paris.
Presque aussi bien que Roger Federer (0 set perdu) qu’il affronte ce mardi sur le Central pour leur 13e confrontation directe. Mais Robin Söderling est l’une des victimes favorites de Roger Federer derrière Andy Roddick (19-2). Contre le numéro un mondial, le Suédois porte une énorme pancarte de looser : 12 matches perdus en autant de rencontres et 2 sets gagnés sur 30 disputés. Tous les espoirs sont cependant permis pour le joueur entraîné par Magnus Norman car ces derniers jours, la mode porte le numéro 1.
Federer : « Robin prend énormément de risques »
Après 10 finales terminées en larmes, Clermont a remporté son premier Bouclier de Brennus, Lewis Hamilton a gagné son premier Grand Prix de la saison à Istanbul, et Sébastien Ogier son premier rallye au Portugal. Alors, Söderling, 25 ans, est persuadé que cette 13e confrontation portera peut-être le sceau de la poisse pour Roger Federer : « Je me souviens que, plusieurs fois où j’ai joué contre lui, j’étais proche de l’emporter. Je pense au tournoi de Halle il y a deux ans (défaite 6-7, 7-6, 6-4). J’avais bien servi et bien retourné. C’est ce qu’il faut faire pour l’emporter. Même s’il reste le meilleur joueur du monde, vous avez toujours des opportunités. Il faut les saisir. C’est très difficile mais pas impossible. »
L’an dernier, c’est lui qui avait obtenu le scalp de Rafael Nadal (2-6, 7-6, 4-6, 6-7) après 31 matches gagnés consécutivement par l’Espagnol à Roland-Garros. En finale, trop content d’arriver là, il avait été battu par Federer, sans se battre. Cette performance a été le catalyseur de la carrière de Söderling. « Je me réjouis de ce match, affirme le Suisse. Il prend énormément de risques de tous les côtés. A moi de varier le jeu. C’est ce que j’aime bien faire. C’est peut-être pour ça que j’ai un bon record contre lui. » Depuis le Suédois cartonne mais perd encore et toujours contre Federer. « 28 sets à 2 c’est bon signe, mais il ne va pas me donner le match », conclut le Suisse.