Tsonga : « Je suis à 100% »

Tombé à la 18e place mondiale, le Français de 26 ans aborde les Internationaux de France sans entraîneur et ne bénéficiera pas d’un statut particulièrement privilégié au tirage au sort. Mais épargné par les blessures, il se sent d’attaque pour passer enfin le cap des huitièmes de finale à Roland-Garros.

Jo-Wilfried, comment vous sentez-vous ?

Je suis plutôt pas mal, je n’ai pas eu de pépins depuis un moment. Ça m’a permis de travailler sans contrainte, et j’arrive à Roland-Garros avec de l’envie. On peut dire que je suis à 100%. J’espère juste avoir le petit grain de chance supplémentaire.

Pensez-vous déjà au tirage au sort ?

Oui, quand on n’est plus tête de série dans un Grand Chelem comme c’est mon cas, si on tire les meilleurs dès le deuxième ou le troisième tour, ça devient compliqué pour aller plus loin, parce que les matches sont difficiles et en cinq manches… 

Quels sont vos objectifs ?

Je veux faire mieux que ce que j’ai fait par le passé ici. J’ai fait deux huitièmes de finale, je veux atteindre cette deuxième semaine, avec un quart ou une demie en vue. Mais le premier objectif est d’atteindre la deuxième semaine. Avec la confiance et l’état de forme, je pourrais faire de belles choses ensuite...

Croyez-vous à la finale ?

Je ne suis pas favori, mais on a vu Verkerk aller en finale de Roland-Garros (inconnu, le Néerlandais s’était incliné en finale de l’édition 2003 contre Juan Carlos Ferrero 6-1, 6-3, 6-2, NDLR). Tous les joueurs de ce tournoi se disent « pourquoi pas moi ? »

Allez-vous enfin parvenir à dompter cette terre battue ?

Je ne me suis jamais posé de questions sur cette surface, j’ai grandi dessus, j’ai toujours eu la glissade… Mais à partir du moment où j’ai changé de matériel et modifié ma façon de jouer sur cette surface, tout s’est bien passé. J’aimerais que ça continue à partir de dimanche.

Allez-vous proposer au public un jeu offensif ?

J’ai toujours eu un jeu d’attaque, mais il faut que je sois plus spontané. Je me suis un peu enfermé à une époque dans un style de jeu. Le fait de pouvoir varier, de pouvoir sortir des cartes différentes ne peut être que positif.

Vous êtes toujours sans coach (il s’est séparé d’Eric Winogradsky il y a quelques semaines, ndlr)…

Tout va bien. Je n’ai pas envie de prendre le premier venu, ce serait une bêtise. J’ai envie de travailler avec les personnes que je pense être les meilleurs possibles.

Le titre de l'encadré ici

« Djokovic est meilleur que Rafa »|||

Interrogé sur la hiérarchie sur terre battue, Jo-Wilfried Tsonga vote clairement en faveur du Serbe. « Djokovic est super impressionnant depuis le début de saison. Il sait faire plus de choses que ‘Rafa’. Au niveau physique ils sont maintenant à égalité, et il joue mieux au tennis (que l’Espagnol). Je ne pense pas que le format en trois sets lui soit un obstacle. » S’agissant de Roger Federer, le Français invite à ne pas enterrer trop vite l’ex-n°1 mondial. « Ça reste et ça restera encore pendant quelques années le patron. Il faudra compter sur lui. »

Propos recueillis par François Giuseppi