Tsonga sans états d’âme

Jo-Wilfried Tsonga s’est fixé un objectif trop élevé à l’US Open pour faire du sentiment. « Je ne vais pas me contenter de ça, assurait-il vendredi après sa victoire convaincante au deuxième tour contre le Finlandais Jarkko Nieminen. Je vais essayer d’aller beaucoup plus loin. » Alors ami ou pas, le Manceau a joué serré face à Julien Benneteau pour accéder à son premier huitième de finale à Flushing Meadows. Le seul tournoi du Grand Chelem dont il n’avait pas encore atteint ce stade.
Débarqué à New York pétaradant de santé, contrairement à l’an passé, le numéro un français a tout de même dû s’employer pour arracher le premier set au jeu décisif, 7 points à 4. La suite a elle viré à la démonstration de force pour le plus jeune des deux (24 ans contre 27), vainqueur des deux manches suivantes 6-4, 6-2. Tsonga prend ainsi l’avantage dans ses confrontations directes avec Benneteau (3-2), qu’il avait déjà dominé il y a trois mois à Roland-Garros.
Sans faire injure au Bressan, qui a vaincu la malédiction de cinq éliminations d’entrée à New York, la route va désormais nettement s’élever. Pour s’offrir un deuxième quart de finale en Majeur, l’élève d’Eric Winogradsky va se coltiner le cogneur fou de Santiago, Fernando Gonzalez. Un Chilien onzième mondial et impressionnant au tour précédent contre Tomas Berdych, qu’il affrontera pour la première fois de sa carrière. La découverte s’annonce explosive.