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Tsonga tremble mais passe

Le Manceau peut exulter après s'être fait une énorme frayeur dès le premier tour de Roland-Garros.

Le Manceau peut exulter après s'être fait une énorme frayeur dès le premier tour de Roland-Garros. - -

Le numéro un français a failli tomber d’entrée face au modeste Allemand Daniel Brands avant de s’en sortir en cinq manches.

Tsonga frôle le pire
Jo-Wilfried Tsonga a bien failli passer à la trappe avant même le premier lundi. La balade annoncée face à l’Allemand Daniel Brands, 89e mondial, s’est transformée en chemin de croix de 3h43. Le premier match en cinq sets du Manceau à Roland-Garros et seulement le troisième de sa carrière, après ceux remportés contre Almagro et Djokovic à l’Open d’Australie. « J'aurais préféré finir plus vite mais ce n'était pas facile. J'étais un peu tendu et il ne m'a vraiment pas aidé », a-t-il commenté, soulagé, après une victoire 4-6, 6-3, 6-2, 6-7, 7-5. S’appuyant sur un service lourd et un gros coup droit, Brands a laissé passer sa chance en perdant le bénéfice d’un break réussi en début de cinquième manche. Revenu de loin, Tsonga a finalement conclu la rencontre sur sa troisième balle de match. Quasiment dans le même temps, son pote Josselin Ouanna battait le Polonais Lukasz Kubot pour s’ouvrir la porte de retrouvailles qui assurent au moins une présence française au troisième tour.

Rezaï met le turbo
Propulsée parmi les belles cotes du tournoi féminin grâce à son succès à Madrid, Aravane Rezaï a vécu une tranquille entrée en matière. En moins de 50 minutes, la Stéphanoise a surclassé la charmante qualifiée canadienne, d’origine égyptienne, Heidi El Tabakh (6-1, 6-1). Le trac ne fait visiblement pas partie de sa panoplie. « Franchement, je suis entrée avec beaucoup de plaisir sur ce Central de Roland-Garros, assure la tête de série n°15. J’étais dans ma bulle. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de monde et autant d’encouragements. J’espère que ce sera la même chose pour ma prochaine rencontre. » Un deuxième tour plus malaisé face à l’Allemande Angelique Kerber, qui l'avait battue à ce même stade en début d’année à l'Open d'Australie.

Benneteau par KO
Julien Benneteau a créé la première sensation de l’édition 2010 en s’offrant le scalp d’Ernests Gulbis. Finaliste à Rome et quart de finaliste à Madrid, le Letton s’était invité ce printemps à la table des outsiders. Mais après avoir concédé un set et un break à la régulière, la tête de série n°23 s’est blessée derrière la cuisse droite. Avant de jeter l’éponge quelques jeux plus tard, à 6-4, 6-2, 1-0. Frustrant pour son adversaire ? « Non, non, je prends, tranche le Bressan, quart de finaliste à Paris en 2006. Ça fait du temps en moins de passé sur le terrain. J’étais quand même bien parti même s’il m’a facilité la tâche en abandonnant. La manière était là et je ne dois ma victoire qu’à moi-même. »

Kuznetsova et Söderling assurent
Avec une seule victoire en trois tournois de préparation, Svetlana Kuznetsova pouvait craindre son premier tour contre la Roumaine Sorana Cirstea, quart de finaliste l’an passé. La tenante du titre s’en est finalement tiré sans encombre (6-3, 6-1). Finaliste malheureux face à Federer en 2009, le Suédois Robin Söderling n’a concédé qu’un jeu de plus à l’invité français Laurent Recouderc, exécuté 6-0, 6-2, 6-0. Au final, le clan tricolore a perdu hier plus de membres (Recouderc, Patience, Robert, Foretz, Feuerstein, Johansson) qu’il n’en a qualifié pour le deuxième tour (Tsonga, Benneteau, Ouanna, Roger-Vasselin, Rezaï).