Une revanche qui promet

Roger Federer et Novak Djokovic - -
Un match légendaire, impensable dans l’intensité et la dramaturgie. Après plus de trois heures et demie de match, Roger Federer remporte cette demi-finale de titans face à Novak Djokovic sur l’ocre de la porte d’Auteuil. Non, il ne s’agit pas du scénario anticipé de la rencontre de ce vendredi mais bien de l’empoignade de l’an passé entre les deux hommes. Un match qui met fin à l’incroyable invincibilité de 41 victoires consécutives du Serbe et résonne encore dans les travées de Roland-Garros. « Novak et Roger vont penser à cette demi-finale de l’année dernière mais il leur faudra très vite oublier ce match-là, puisque les conditions ne sont pas les mêmes », analyse Patrice Dominguez.
Car cette année, les patrons du circuit mondial n’ont pas franchement été intransigeants dans leur parcours. En quarts de finale, Roger Federer a été bousculé par Juan Martin Del Potro avant de l’user physiquement en cinq sets. « Djoko » a même du sauver quatre balles de matchs pour sortir Jo-Wilfried Tsonga de son tournoi. « Federer manque de références sérieuses et Djokovic n’a pas bien joué, poursuit l’ancien DTN du tennis français. Mais je pense que Djoko, qui a joué le dos au mur et la peur ventre et qui a toujours cet objectif de réaliser le Djoko slam, a plus de chances si la rencontre venait à durer en quatre voire cinq sets. »
Federer reste le chouchou
Si l’un part en quête d’un Grand Chelem étalé sur deux ans, l’autre reste le plus grand vainqueur de titres du Grand Chelem de l’ère Open. Et si le numéro un mondial a remporté les deux dernières oppositions, dont la demi-finale du tournoi de Rome il y a 15 jours, Roger Federer mène toujours dans leurs face-à-face (14 à 11 pour le Suisse). Le « maître » possède plus que quiconque la clé pour venir chatouiller un Novak Djokovic besogneux depuis le début de la quinzaine.
S’ils ont beau marteler qu’il n’y a pas de favori dans cette rencontre, Federer domine toujours à l’applaudimètre. « Je préfèrerais Federer mais Djoko a un mental de guerrier bien plus impressionnant que le Suisse », lâche un supporter de l’ancien n°1 mondial. Si la pluie ne vient pas perturber le programme, les deux joueurs rentreront sur le court après la rencontre entre Rafael Nadal et David Ferrer. « Ça va être un match très soutenu entre deux joueurs très intelligents, confie une amatrice de la petite balle jaune. Ils sont abordables et c’est cool pour nous les spectateurs. » L’affiche est alléchante. Extrêmement alléchante.