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Benneteau revit à New York

Julien Benneteau

Julien Benneteau - -

Le Français s'est brillamment qualifié pour le deuxième tour de l'US Open en dominant l'Espagnol Nicolas Almagro (6-2, 6-4, 6-3). Quatre jours après sa finale à Winston Salem, le Bressan, 81e mondial, aperçoit le bout du tunnel.

New York est la ville de tous les rêves. Pour Julien Benneteau, c’est devenu une terre de rédemption. Un après avoir renoncé à la finale de la Coupe Davis en raison d’une blessure au poignet, le Français a refait surface sur les courts de l’US Open. Et de quelle manière ! En un peu plus de deux heures, le Bressan, qui bénéficie d’une wild-card, s’est débarrassé de Nicolas Almagro, tête de série n°10, ce mercredi. Trois sets bouclés en patron qui lui ouvrent les portes du deuxième tour de Flushing Meadows. Une sacrée performance pour le 81e mondial, quatre jours après sa défaite en finale de Winston Salem face à l’Américain John Isner. « Je suis vraiment très heureux, glisse-t-il. Battre un mec du Top 10 en Grand Chelem, c’est différent. C’était un très bon match de bout en bout. J’ai été solide, offensif. Je l’ai poussé à la faute. Je suis allé chercher les points. » L’air américain semble être un excellent remède aux maux de Benneteau. Après avoir quitté le Top 100 en cours de saison, le droitier de 29 ans est en train de retrouver ses sensations. « Je peux de nouveau jouer à 100% de mes possibilités, savoure-t-il. Entre la semaine dernière et ce match-là, je ne suis pas loin de voir la lumière. Les victoires apportent forcément de la confiance. »

Pris dans la tempête Irène

Une confiance qu’il a fallu venir chercher avec ténacité près de l’aéroport de LaGuardia. Sans prendre l’avion. Après ses prouesses à Winston Salem, Benneteau avait choisi de rallier « Big Apple » en voiture. Un périple de neuf heures, qu’il a dû écourter à cause de la tempête Irène. Surpris par une pluie torrentielle et un vent violent, le Français, accompagné par son entraîneur Loïc Courteau, a eu toutes les peines du monde à trouver un hôtel au milieu du déluge. Ce n’est que vers 2h du matin que les deux hommes ont enfin réussi à dénicher une chambre. Le temps d’une courte nuit avant de reprendre la route à l’aube... Cette péripétie n’a apparemment pas perturbé Benneteau. Au contraire. Après son coup d’éclat face à Almagro, il retrouvera le vainqueur du match entre l’Américain Ryan Sweeting et l’Ouzbek Denis Istomin. Avant de peut-être croiser la route d’un certain Andy Roddick au troisième tour…

Alexandre Jaquin