Gasquet : « Je ne me pense pas moins fort »

Battu en huitièmes de finale de l’US Open par David Ferrer, le Biterrois a une nouvelle fois échoué à ce stade de la compétition en Grand Chelem (13 défaites sur 14 matches à ce niveau). Malgré la défaite, il assure tout de même avoir bien joué.

Comment expliquez-vous cette défaite ?

C’est dommage de perdre, j’ai quand même beaucoup d’occasions, cela aurait pu faire un autre match mais à deux sets à zéro, cela devient difficile. On a joué presque trois heures et il y a quand même trois sets à zéro. Après, j’ai fait un vrai match, cela s’est joué à des détails. Mais il (David Ferrer, ndlr) est vraiment fort. Je jouais quand même bien, je n’ai pas été trop défensif. Dans les quinze premiers (joueurs mondiaux), c’était sans problème, mais lui, il joue dans les cinq premiers. C’est ça le truc, il est très difficile à jouer (8 défaites en 9 confrontations).

A 5-4 et 0-40 dans le deuxième set, c’est peut-être le tournant du match. Que s’est-il passé ?

Ce n’était peut-être pas « l’occase » du siècle, mais « l’occase » du moment en tout cas, c’est clair. J’ai trois balles de set, j’essaie d’être offensif sur la première, sur la deuxième. J’attends un peu alors qu’à mon avis, je dois continuer à être plus offensif. Ça se joue à pas grand-chose. C’était quand même un très beau match de ma part. Je suis déçu d’avoir raté ces quelques occasions.

Quel regard portez-vous sur cette triste stat’, à savoir 13 défaites sur 14 matches en huitièmes de Grand Chelem ?

Je pense que j’ai raté Mayer (à Wimbledon). Mais après, tous les autres ont été plus forts que moi : deux fois Ferrer, Murray cette année…Ce sont des mecs qui sont dans les cinq ou dix premiers. Pour arriver plus haut, il faut être encore plus fort. Je ne me pense pas moins fort que les dix premiers et avoir le niveau aujourd’hui pour y revenir (il a quitté le top 10 en 2008).

Que vous dit Sébastien Grosjean (son entraîneur) pour franchir ce petit palier ?

Il me dit qu’il faut augmenter les possibilités de rentrer dans les dix premiers, que c’est mon niveau aujourd’hui. Sur ce match-là, je pense vraiment avoir joué à ce niveau : maintenant, il faut le faire sur la saison. Je pense que des joueurs comme Tipsarevic (9e mondial), Monaco (11) ou Almagro (12), j'ai le niveau pour être devant eux. Essayer d’abord d’être devant ces joueurs-là, après on verra plus haut. Mais c’est vrai que les cinq premiers sont aujourd’hui plus forts, ça c’est une réalité.