Le coup de force de Simon

Gilles Simon - -
Trois fois dans le mur. En trois ans. Et puis, ce dimanche, l’ouverture d’une brèche dans laquelle il faut s’engouffrer pour passer, enfin, l’obstacle. Gilles Simon, pour sa sixième participation à l’US Open, a fait tomber ce dimanche une barrière mentale en se qualifiant pour la première fois de sa carrière pour les huitièmes de finale à Flushing Meadows. Il verra la deuxième semaine, grâce à une victoire pleine d’autorité face à un ancien vainqueur à New York (en 2009), l’Argentin Juan Martin Del Potro (4-6, 7-6, 6-2, 7-6). Un combat, entre deux joueurs qui se battent souvent avec un physique récalcitrant, qui a duré 3h57 !
Il fallait donc que le Niçois soit solide pour refaire d’abord son retard, après la perte de la première manche, puis pour dominer deux tie-breaks. Dans cette quatrième manche qui s’éternisait (1h22 à elle seule), le Français a aussi dû garder ses nerfs quand « la Tour de Tandil » a effacé un break de retard pour revenir à 3-3, avant de recoller également dans le tie-break (3-3). Cette force de caractère, utile pour oublier les douleurs des dernières semaines au dos et au cou, le sera également pour rêver d’égaler son meilleur parcours en Grand Chelem.
Les quarts accessibles pour Simon
En 2009, l’actuel numéro 12 mondial avait atteint les quarts de finale de l’Open d’Australie. Pour faire aussi bien qu’à Melbourne, il devra se débarrasser mardi du vainqueur du duel entre Américains qui opposait cette nuit John Isner à Alex Bogomolov Jr. A domicile, les représentants de la bannière étoilée sont décidément sur toutes les routes des Tricolores. Ce dimanche, Julien Benneteau, qui restait sur une finale à Winston-Salem et un périple pour rejoindre New York en raison de l’ouragan Irène, n’a rien pu faire contre Andy Roddick (6-1, 6-4, 7-6). Et ce lundi soir (pas avant 20h30, heure française), Jo-Wilfried Tsonga défiera Mardy Fish en 8e. Le match USA-France ne fait que commencer…