Wimbledon: Arthur Féry, fils du président du FC Lorient, brille sous la bannière britannique

Arthur et Loïc Féry - -
Il y aura deux juniors français en huitièmes de finale de Wimbledon: le Lorrain Harold Mayot et Arthur Féry... qui évolue pourtant sous la bannière britannique! L’explication est simple: il s’agit du fils du président du FC Lorient (Ligue 2), Loïc Féry, domicilié près de Wimbledon depuis de nombreuses années pour ses affaires (NLDR: il est CEO du groupe financier Chenavari).
Arthur Féry, 17 ans, qui a reçu le soutien du public n°4 face à l'Américain Kingsley ce mardi (6-4, 6-4), parce que les gens ont vu "GBR" sur le tableau d’affichage, est conscient de la curiosité de la situation. "Je suis né à Sèvres en 2002, mes deux parents sont Français mais j’habite ici depuis l’âge de six mois, explique-t-il. Donc, je me sens un peu Anglais quand même. J’ai la double nationalité et ce n’est pas possible de m’entraîner en France mais je garde les portes ouvertes..."
Très tonique, doté d'un magnifique revers à deux mains, Arthur Féry – qui s’encourage à grand renforts de ''come on’’ – a pris un virage dans sa petite carrière. "Depuis un an, je prends des cours par correspondance et je m’entraîne quatre heures par jour plus une heure de physique au Centre National de Roehampton."
Pas un gros fan de foot
C’est grâce à une wild-card qu’Arthur Féry, 86e mondial chez les juniors, a pu participer au célèbre Championships. "Il y a six mois, j’en étais loin mais j’ai obtenu quelques résultats dans des tournois à l’étranger où j’ai gagné pas mal de points. Je voyage beaucoup et j’espère percer. Peut-être que je vais aller aux Etats-Unis ou me lancer sur le circuit."
Si le papa baigne dans le foot, Arthur s’en est détaché assez vite: "Avant, j’aimais bien Chelsea mais je ne suis pas trop foot."
Demain, Arthur Féry jouera sa place en quarts de finale face à Shintaro Mochizuki. Le Japonais a eu la 'mauvaise' idée de battre l’Argentin Roman Burruchaga, le fils de l’ancien nantais, Jorge Burruchaga, vainqueur de la Coupe du monde 1986. C’est dommage, on aurait pu jouer la qualif' au tennis-ballon.
