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Wimbledon : Dans les pas de Queen Marion

Marion Bartoli

Marion Bartoli - -

Depuis sa victoire, samedi à Wimbledon, Marion Bartoli n’a quasiment pas une minute à elle. Mais entre les sollicitations médiatiques, les SMS, les réceptions, le dîner avec les proches et les projets, la Française savoure tous ces instants de bonheur.

« J’ai une dextérité des pouces exceptionnelle ! » Voilà la phrase improbable du jour. Elle signée Marion Bartoli, fière d’avoir pris le temps de répondre à ses 198 messages de félicitations après son triomphe, samedi à Wimbledon. « J’y ai passé beaucoup de temps mais je tape très vite », dit-elle dans un grand éclat de rire. Vingt-quatre heures après avoir réalisé son rêve de petite fille, la Française est toujours sur son petit nuage. « Je ne réalise pas encore totalement, mais ça commence à venir, confiait la joueuse du Puy-en-Velay ce dimanche en début d’après-midi. Le fait de voir toutes les photos de moi dans les journaux, les gens qui me félicitent… Ce sont des moments de bonheur absolu. J’ai la sensation d’une plénitude totale. »

Plus forte que la fatigue après une courte nuit, Marion Bartoli préfère savourer ces moments rares dans une vie. Et qu’importe si les sollicitations ne s’arrêtent pas. Après avoir vaincu l’Allemande Sabine Lisicki, « Super Marion » a ainsi eu droit à un marathon médiatique de deux heures. Elle a ensuite pu se détendre chez elle quelques minutes, avant de partir dîner au « Café Rouge », un restaurant de Wimbledon Village. La Française y a retrouvé son père, Walter, le directeur technique national Arnaud Di Pasquale, son sparring-partner Thomas Drouet et Alexandra Fusai, la responsable du haut niveau féminin à la Fédération. « Papa est là depuis le début, il sait tout ce que j’ai enduré, glisse-t-elle entre deux photos. Tous les gens que j’aime sont là, ils ont vécu cette quinzaine magnifique, mais aussi les moments difficiles. »

Des SMS de Jean-Marc Ayrault et…. Bob Sinclar !

Ce dimanche, après une conférence de presse, elle est allée choisir sa robe et ses chaussures pour le traditionnel bal de Wimbledon. En Angleterre, la tradition veut que la vainqueur du tournoi ouvre le bal avec le vainqueur... Avant le choc de titans entre Novak Djokovic et Andy Murray, elle confiait « ne pas avoir de préférence. » Et sa nuit alors ? Courte, forcément. Avec le trophée ? « Mais non, je ne l’ai pas, s’exclame-t-elle, morte de rire. Après les photos sur le balcon, on me l’a repris ! Je ne l’aurai que dimanche soir. En attendant, j’ai mon petit badge de membre à vie du club avec mon nom. »

Pas de trophée donc mais un portable qui a donc chauffé une partie de la nuit. Parmi les SMS les plus prestigieux, elle cite celui de Jean-Marc Ayrault. « Monsieur le Premier ministre m’a envoyé un message très gentil », dit-elle. Dans un autre registre, le célèbre DJ Bob Sinclar s’est lui aussi fendu d’un message. « Sa musique m’a permis d’aller vraiment plus vite sur le terrain, s’amuse Marion. On a prévu un petit match la semaine prochaine. Il va falloir qu’il excuse mon niveau de jeu, car je n’aurai pas beaucoup dormi. Je peux passer à côté de la balle. » Celle qui occupera la septième place mondiale au classement de lundi n’a pas seulement programmé un match contre Bob Sinclar, elle a aussi l’intention de faire une razzia dans un magasin de chaussures. « Quand je rentre dans ce genre de magasin, j’ai quasiment le même sourire que lorsque je soulève le trophée ! » Du Marion dans le texte.

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