Wimbledon : Gasquet-Tsonga, tête d'affiche du "lundi de fou"

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Qualifié samedi, Mahut a été imité par Tsonga, Gasquet et le jeune Lucas Pouille qui, sous un beau soleil après des jours ternis par la pluie, sont venus à bout de leur troisième match. Ils avaient tous les trois été arrêtés par la nuit samedi. En ce dimanche, traditionnellement réservé à l'entretien des pelouses, mais réquisitionné pour rattraper le retard accumulé en raison de la pluie, la palme de l'effort est revenue à Jo-Wilfried Tsonga. Le Manceau, après avoir été mené deux manches à une par l'Américain John Isner, 17e mondial, et avoir sauvé une balle de match, s'est imposé au terme d'un match-marathon (19-17 au 5e set).
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Le 12e joueur mondial l'a emporté 6-7 (3/7), 3-6, 7-6 (7/5), 6-2, 19-17 en 4 h 24 min, alors qu'il n'avait pas été très loin de s'incliner samedi, avant de s'offrir un sursis en remportant la troisième manche au crépuscule. « A Roland-Garros, j'avais été touché un peu physiquement (adducteur). Mais j'étais plus touché (moralement) parce que j'estimais que je n'avais pas bien fait les choses avant la blessure », a-t-il expliqué.
Tsonga ne vit pas pour autant son parcours à Wimbledon comme un soulagement. « Je me dis que je peux faire mieux », assure le N.2 Français (12e mondial) qui retrouvera donc le N.1 tricolore (10e mondial), Gasquet, sur sa route lors de ce lundi « fou » où tous les 8es de finale seront disputés. « Avec Richard, on se connait hyper bien, depuis qu'on a douze ans. On tape hyper souvent ensemble », commente Tsonga qui a remporté des compétitions juniors en double avec Gasquet et joue aussi avec lui en Coupe Davis.
Tsonga et Gasquet à égalité parfaite
Les deux hommes se sont déjà affrontés huit fois et jusqu'ici c'est l'égalité parfaite (4-4). En Grand Chelem, Tsonga mène (2-1). La seule fois qu'il y a perdu contre son compère, c'était à Wimbledon (8es de finale) en 2007. Il s'était ensuite imposé lors de l'Open d'Australie. « Richard est plus consistant que moi depuis quelque temps. Il est plus favori, même si je n'envisage pas les choses comme cela », a ajouté Tsonga.
« On connait nos jeux par cœur. C'est toujours compliqué de rencontrer un joueur que l'on connait très bien », a affirmé Gasquet, demi-finaliste l'an passé (et en 2007), qui arrivera un peu plus frais. Il n'a eu à jouer qu'un dernier set facile, (son) « meilleur du tournoi » dimanche contre l'Espagnol Albert Ramos qu'il a battu (2-6, 7-6 (7/5), 6-2, 6-3).