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Wimbledon: Mannarino défiera Federer avec des polos fournis par l'organisation

En fin d’après-midi, ce vendredi le Français Adrian Mannarino a rejoint Gaël Monfils en 8es de finale de Wimbledon et affrontera Roger Federer. En cultivant sa différence car, sans contrat équipementier, il s’en remet au All England Club.

Pour la troisième fois de sa carrière, Adrian Mannarino, 26e mondial, s’est qualifié pour les huitièmes de finale de Wimbledon. Le Français est venu à bout en cinq sets du Russe Daniil Medvedev. En "récompense", il se mesurera lundi à Roger Federer, le tenant du titre, qui a remporté son dixième match consécutif sans céder le moindre set.

Au moment où le Suisse vient de quitter son équipementier légendaire pour apparaître, lundi dernier, avec un nouveau partenaire asiatique, Adrian Mannarino, lui, est toujours à la recherche d’un sponsor alors qu’il flirte avec le Top 20. "Pour l’instant, je n’ai pas de contrat équipementier, confie-t-il. J’ai eu des propositions mais elles ne m’intéressaient pas assez. Je prends le temps de trouver une marque qui me plait, avec qui j’ai de bonnes relations."

Habitué à porter une chemisette grise fétiche, le Tricolore s’est retrouvé un peu piégé avec la règle très stricte du blanc. Au point de revêtir des polos fournis par le All England Club ! "Ils sont tellement difficiles avec leur règle qu’ils sont obligés de nous fournir gracieusement des polos si on a besoin. Du coup, j’ai de quoi faire ici. Sans marque, sans rien."

"Je l’avais joué en 2011 et j’ai le souvenir que ça avait défilé"

Quant au reste, Adrian Mannarino évolue avec un short de l’ancien fournisseur du Suisse. "Il faut que je me sente confortable même si mon entraîneur aimerait que je le porte plus court."

Ces détails vestimentaires ne font pas oublier que le Val-d'Oisien est un formidable joueur de gazon. Finaliste malheureux à Antalya, il a atteint pour la deuxième année consécutive le cap de la deuxième semaine. En 2017, c’est Novak Djokovic qui avait stoppé sa route. Face à Federer, il a conscience de l’immensité de la tâche. "Je l’avais joué en 2011 et j’ai le souvenir que ça avait défilé. Il jouait vite. (NDLR : défaite 6-2, 6-3, 6-2). Mais j’ai progressé depuis. Lui aussi sûrement…"

Néanmoins, en octobre dernier, à Bâle, Mannarino avait sérieusement chahuté le Suisse, menant d’un break dans le troisième set avant de céder (4-6, 6-1, 6-3).

"Roger, quand il a eu du temps et qu’il peut dérouler ses services et ses coups droits, c’est le meilleur au monde. Je suis un peu dépendant de lui. Quand il est dans un bon jour, c’est pratiquement intouchable. On verra lundi, c’est loin tout ça…"

Eric Salliot à Wimbledon