Bartoli à bout de force

Marion Bartoli - -
Marion Bartoli a fini par craquer. Une cinquantaine de minutes a suffi. Une semaine après sa finale perdue lors de l’Open GDF Suez à Paris, et au lendemain de son courageux succès contre la Tchèque Lucie Safarova (7-5, 4-6, 6-1), la numéro 1 du tennis français a rendu les armes face à Samantha Stosur (6-3, 0-0 ab.). Opposée à l’Australienne, numéro cinq mondial, la native du Puy-en-Velay (Haute-Loire) a seulement fait illusion en demi-finale. Le temps pour celle qui a déçu lors de l’Open d’Australie (ndlr : élimination dès le troisième tour) de breaker une première fois à 2-2. Le reste ? Un long chemin de croix pour une Marion Bartoli émoussée par un début de saison harassant. Dépassée par le rythme et la puissance de son adversaire du jour, la Française laisse logiquement filer le premier set (6-3). « Aujourd'hui quand j'ai commencé à m'échauffer, je ressentais une douleur, précise-t-elle. D’entrée, je savais que je ne serais pas à 100%. »
Et la tournée américaine se profile…
Mais le pire est à venir pour ‘Super Marion’. Dès l’entame de la seconde manche, son mollet droit craque. Sous les yeux de son père Walter, celle qui a pour objectif de participer au Masters en fin de saison doit se résoudre à l’abandon. « Je ne pouvais plus m'appuyer sur ma jambe, ajoute Bartoli. Ça me faisait vraiment mal. » Cette alerte est sans doute un mal pour un bien pour la Française. Car alors que les tournois s’enchaînent à une vitesse folle, cette dernière va (enfin) pouvoir souffler. « Je joue beaucoup et je ne suis pas une machine. Quelque part mon corps ne pouvait pas en faire plus. Je savais que si je continuais, j'aurais pu me faire une méchante élongation au mollet. » Marion Bartoli va désormais penser à bien récupérer. Histoire d’être fin prête pour la tournée américaine qui débutera dès le 5 mars avec le tournoi d’Indian Wells (Californie). Suivra ensuite celui de Miami (19 avril). Un beau programme en perspective.