Bartoli tient son Paris

Marion Bartoli - -
Le public français aime Marion Bartoli. Il faut dire qu’avec la 7e joueuse au classement WTA, les spectateurs qui garnissent le stade Pierre de Coubertin depuis le début de la semaine en ont pour leur argent. Après plus de deux heures et demie d’un combat intense vendredi face à l’Italienne Roberta Vinci (4-6, 6-4, 7-6), la native du Puy-en-Velay a de nouveau donné des sueurs froides à ses fans. Menée 5-2 dans la première manche et obligée de défendre deux balles de set, la tricolore a renversé la situation pour aller chercher le tie-break. Un jeu décisif qu’elle a finalement remporté face à la 51e joueuse mondiale, pour ensuite glaner facilement la seconde manche (6-0).
« Au début du match, j’avais les articulations qui me faisaient un petit peu mal, confie-t-elle. Elle a pris logiquement le dessus. J’attendais que l’orage passe un tout petit peu car je me suis dit que cela serait difficile pour elle de maintenir un tel niveau de jeu. » Mais comment expliquer ce nouveau retournement de situation ? « Quand j’ai sauvé les balles de set et que j’ai breaké, j’ai les bonnes sensations du match d’hier qui sont revenues », explique-t-elle. Tout simplement.
« Ça y est, c’est ma ville ici ! »
Plus qu’une victoire arrachée après une nouvelle entame sur le mode « diesel », la Française a pu tirer deux enseignements de ce succès. Tout d’abord, sa faculté à ne pas paniquer dans les moments-clés du match. « L’expérience m’aide à bien gérer ces moments mais c’est quand même assez nouveau. Il n’y a que depuis l’année dernière que j’arrive à retourner des matchs compromis », analyse celle qui tentera de décrocher ce dimanche le 8e titre de sa carrière, le premier cette saison.
Mais au-delà d’enseignements purement tennistiques, la demi-finaliste du dernier Roland-Garros semble avoir définitivement conquis le cœur du public français. « Décidément, j'adore jouer à Paris, lance-t-elle. J'avais du mal à dire ça avant, parce que j'avais eu beaucoup de déceptions à Roland-Garros les années précédentes. Mais maintenant, ça y est, c'est ma ville ici ! » Une ville qui attend désormais que sa nouvelle « chouchoute » succède à Amélie Mauresmo, dernière française à s’être imposée à l’Open GDF-Suez en 2009. Histoire de définitivement officialiser cette nouvelle idylle.