
Mondiaux de planche à voile: l'argent pour Picon, le bronze pour Goyard

Charline Picon - AFP
L’équipe de France de voile sur la bonne voie à cinq mois des Jeux olympiques. Alors que les Jeux de Tokyo approchent à grands pas, Charline Picon a démontré ce samedi en Australie qu’il faudra compter sur elle cet été en planche RS X.
A l’occasion des championnats du monde à Sorrento, près de Melbourne (Australie), la médaillée d'or aux Jeux de Rio il y a quatre ans a pris la deuxième place de la medal race samedi, s'adjugeant l'argent pour un point devant l'Israélienne Noy Drihan. La médaille d'or est revenue à la Néerlandaise Lilian de Geus, déjà en or en 2018 et en bronze en 2019.
Picon : "Je visais le titre"
"Je suis très satisfaite de ce résultat final, même si je visais le titre, commente l’athlète de 35 ans. J’ai eu un début de course compliqué, mais j’ai fait deux dernières très belles journées. J’étais bien dans le match ce qui me permet de revenir et prendre la médaille d’argent… Je vais la savourer ! Maintenant, jusqu’aux Jeux, tout va passer à toute allure. Il reste quelques petits ajustements à travailler pour être au top et laisser le moins de chances possible à mes adversaires à Enoshima."
Un an après son titre olympique dans la baie de Rio, Charline Picon est devenue maman, puis a repris la compétition au printemps 2018. Elle a qualifié la France pour les JO 2020 dans sa catégorie, grâce à sa médaille d'argent aux Mondiaux 2018 à Aarhus (Danemark). Au Japon cet été (24 juillet-9 août), elle tentera de conserver son titre, ce que seul Nicolas Hénard a réussi à faire pour la voile française, en Tornado à Séoul en 1988 et Barcelone en 1992.
Goyard : "Un sacré dénouement"
Chez les garçons, si le bateau est qualifié pour Tokyo grâce à la 3e place de Louis Girard aux Mondiaux 2018, le sésame olympique n'est pas encore pourvu. Thomas Goyard a marqué des points en s'emparant de la médaille de bronze, derrière les Néerlandais Kiran Badloe, sacré champion du monde, et Dorian van Rijsselberghe, double champion olympique en titre et en argent en Australie samedi.
"Ça a été une semaine hyper intense avec des conditions de vent difficiles pour les nerfs, réagit Goyard. On a tous tremblé et pas beaucoup dormi, mais c’est un sacré dénouement pour moi. J’étais concentré jusqu’au bout car on sait que tout peut arriver sur une medal race. Il y avait beaucoup de courant, c’était une sacrée manche ! A quelques mois des Jeux olympiques, j’ai tout mis en œuvre pour être au rendez-vous, mais la décision du Français qualifié n’est pas encore prise."