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Trophée Jules-Verne: une avarie oblige Gabart et le SVR-Lazartigue à rentrer en Bretagne

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Lancé depuis samedi autour du monde en quête du Trophée Jules Verne, l'équipage du maxi-trimaran SVR-Lazartigue a annoncé mardi faire demi-tour vers Concarneau (Finistère) après une avarie de foil.

Trois jours à peine après avoir pris le départ du trophée Jules-Verne, le skipper français François Gabart doit gérer un premier écueil qui l'oblige à faire demi-tour.

"Dans la nuit, on a abîmé fortement le foil tribord, vraisemblablement suite à un choc (...) C'est dur forcément, car on était plutôt pas si mal, le bateau allait bien, il allait vite au portant", a regretté le skipper François Gabart.

Le maxi-trimaran bleu naviguait à 500 milles de l'Archipel des Açores, en direction de l'équateur, lors de sa collision avec un OANI (objet ou un animal non identifié), a décrit l'équipe dans un communiqué.

"Le foil a été endommagé et après analyse des dégâts, la décision a été prise de faire demi-tour pour rejoindre le plus rapidement possible Concarneau (port d'attache du bateau, ndlr)", a précisé l'écurie de voile.

François Gabart et ses cinq membres d'équipage - Tom Laperche, Amélie Grassi, Antoine Gautier, Émilien Lavigne et Pascal Bidégorry - sont attendus entre vendredi et dimanche en Bretagne.

La quête de record n'est pas encore en péril

Déjà détenteur du record autour du monde en solitaire, le marin charentais était parti samedi matin pour tenter de battre le record en équipage détenu par Francis Joyon (Idec) depuis 2017 (40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes).

"Là on a fait demi-tour parce que ça paraissait de toute façon difficile et compliqué que ce foil puisse tenir tout un tour du monde (...) peut être qu'il aurait cassé au bout de quelques heures", a estimé Gabart.

Si cette première tentative s'arrête soudainement, l'équipe n'a pas encore abandonné son projet pour cet hiver. "Potentiellement s'il n'y a rien d'autre de cassé sur le bateau, on pourrait être capable de repartir assez rapidement derrière", a dit le marin de 41 ans.

"On est encore au début de l'hiver, au début du stand by, on a un deuxième foil et il reste encore plein de choses de possible", a-t-il ajouté. La période d'attente s'étend généralement jusqu'au 15 février pour les équipages qui convoitent le record.

Parti douze heures plus tôt que le SVR-Lazartigue pour tenter de s'emparer du Trophée, le Sodebo Ultim 3 du marin Thomas Coville naviguait mardi matin au large du Cap Vert, accusant un léger retard sur le record de Francis Joyon.

Avec AFP