Voile: Jean-Baptiste Bernaz désigné marin de l'année

Jean-Baptiste Bernaz en 2021 - AFP
Jean-Baptiste Bernaz vient de recevoir à l’Olympia le titre de marin de l’année 2022. Le Varois était notamment à la lutte avec les deux récents vainqueurs de la Route du Rhum dans leurs catégories, Charles Caudrelier et Thomas Ruyant. Le vote du jury s’est joué à une voix près, en faveur du champion du monde en Ilca 7 (anciennement laser, dériveur solitaire dessiné en 1970 et diffusé à plus de 250 000 exemplaires dans le monde).
En mai dernier Jean-Baptiste Bernaz est devenu le premier Tricolore à obtenir le titre mondial dans cette discipline olympique et apposer son nom au côté de stars comme le Brésilien Robert Scheidt ou l’Anglais Ben Aisnlie. Il s’était à l’époque émerveillé "d’être aux côtés des plus grandes légendes pour toujours". Il sera désormais associé à Michel Desjoyeaux, premier titré en 2001, Franck Cammas, Loïck Peyron et bien d’autres.
Venu à la voile par l’Optimist à l’âge de six ans après avoir essayé le judo et le basket, le grand blond, surnommé "J2B", obtient le titre de champion du monde jeune laser à 18 ans. Trois ans plus tard, il devient le numéro 1 du laser français à l’âge de 21 ans, pour ne plus être détrôné depuis 2008. Il participe cette année-là à ses premiers Jeux olympiques, à Pékin. Il enchaînera avec Londres, Rio et Tokyo. Toujours placé, dans une discipline où tous les bateaux sont identiques, Bernaz ne parvient pas à décrocher une médaille (8e, 10e, 5e et 6e).
Paris 2024 en ligne de mire
Quartier maître de deuxième classe dans la marine nationale au sein du bataillon de Joinville depuis sept ans, Jean-Baptiste Bernaz a remporté, au Mexique, le championnat du monde en terminant six courses sur douze dans le top 3. Depuis la création de cette discipline, il y a 26 ans, jamais un Français n’avait réussi à monter sur la plus haute marche du podium. Bernaz s’est joué du vent de la côte Pacifique devant 125 concurrents, dont quatre champions du monde et médaillés olympiques.
La perspective des prochains Jeux olympiques, avec des épreuves de voile à Marseille sur "sa" mer Méditerranée, est une motivation toute naturelle. Avec ce titre de marin de l’année, la voile olympique est déjà en marche vers 2024.