Bazin : « On peut être fier de ce qu’on a fait »

Quel a été votre emploi du temps depuis votre médaille d’argent ?
On a essayé de fêter ça dignement. Un dimanche soir à Izmir, en plein Ramadan, il n’y a pas grand-chose à faire… Mais on a quand même trouvé un petit bar pour s’amuser et rester ensemble. On a partagé cette médaille. Dans l’avion du retour, ça a été l’apothéose. On a fait la fête à l’aéroport. On a ensuite posé les affaires à Paris avant de faire la tournée des médias. Mais on a encore prévu de faire la fête ici.
Que retenez-vous de ces championnats d’Europe ?
Notre esprit guerrier. On n’a jamais baissé la tête, même dans les moments difficiles. Même si on a perdu la finale, même si on est tombé sur plus fort que nous, on peut être fier de ce qu’on a fait.
Les Polonais étaient-ils imbattables pendant cette finale ?
Personnellement, j’ai toujours cru qu’on pouvait gagner. Mais j’ai senti dès le début que nous n’étions pas bien physiquement. On n’a pas lâché. On était toujours prêts d’eux, mais ce n’est pas passé. On a beau être à 150 %, c’est difficile quand le physique ne suit pas. Avec un peu plus de fraîcheur, on aurait pu faire mieux.
Quelle image retiendrez-vous ?
A la remise des récompenses, Oliver Kieffer, notre capitaine, aurait logiquement dû prendre la coupe et la soulever. Mais il a fait un petit geste et il m’a invité à le rejoindre. Je suis arrivé un peu tard dans le groupe. C’était mon premier championnat d’Europe et mes premières sélections. Il m’a demandé de prendre la coupe parce que je le méritais. Personne ne s’en rend compte, mais ça me fait chaud au cœur. Il y a eu plein de petits gestes comme ça. Ça donne confiance.
Il y a quelques semaines, vous attendiez-vous à vivre tout ça ?
Pas du tout. Je suis arrivé dix jours avant le début de la compétition. Je m’attendais à avoir des difficultés. Ça a été dur pendant les trois premiers points du premier match. J’étais un peu tendu. Mais tout le monde m’a aidé.
Depuis votre retour en France, vous avez pu mesurer l’impact de votre performance. Ça vous semble beaucoup ou pas assez ?
Le volley-ball reste un sport peu médiatisé. Mais l’impact de notre médaille me paraît logique. Il faut que la fédération s’en serve pour inciter les jeunes à se licencier. Si on peut montrer l’exemple en remportant des médailles, on ne va pas se gêner.