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Blain : « Un week-end rempli d’émotions »

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Samedi soir (19h30), la France défie la Russie pour une place en finale de l’Euro. Le sélectionneur des Bleus revient sur la formidable épopée de ses joueurs.

Philippe Blain, voilà la France en demi-finale de l’Euro face à la Russie. Quel est votre avis sur votre adversaire ?
C’est un adversaire qui n’a pas très bien débuté dans cette compétition mais qui reste solide. Il a des points forts, nous aussi. Il faudra, lors de cette demi-finale, être capable d’exprimer le mieux notre volley-ball. On se focalise sur ce match face à la Russie mais il y aura une autre rencontre à disputer, un match pour prendre une médaille. L’or ? Le bronze ? On part de nouveau sur un week-end rempli d’émotions.

Après le premier match perdu contre la Pologne, on ne voyait pas les Bleus atteindre le dernier carré de l’Euro. A quel moment avez-vous senti que votre groupe avait pris conscience de son potentiel ?
Le groupe s’est pratiquement construit lors du premier jour de stage à Calais. Bien sûr, on ne pouvait pas savoir avant la compétition comment le groupe réagirait. Mais l’état d’esprit était déjà là. Le premier set face à la Pologne a démontré que le travail effectué était bon. On avait vraiment bousculé cette équipe avec notre point fort, le service-contre-défense.

On ne vous sent pas surpris par ce qui vous arrive.
Non. Je suis quelqu’un d’optimiste. On ne pouvait pas prédire ce qui allait se passer mais on savait dans quels domaines on allait être fort et ceux où on allait souffrir. Les joueurs ont eu confiance en ça et cela s’est vérifié sur le terrain. On l’a vu face à la Grèce qui a été un match extrêmement difficile. J’ai senti chez les garçons de la solidarité.

Une vertu qui vous tient à cœur visiblement…
Je ne pense pas qu’on puisse avoir des résultats sans cet état d’esprit. On peut trouver des solutions à très court terme mais sur la durée, ce sont les équipes qui arrivent à créer cela qui sont performantes. Il faut qu’à un moment donné l’adversaire se rende compte qu’on est présent. Tout cela se traduit par du combat, par la faculté à accepter de temps en temps d’être dominé et de trouver des solutions.

La rédaction