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Ligue mondiale : Le volley français dans une autre dimension

La France a remporté la Ligue mondiale de volley

La France a remporté la Ligue mondiale de volley - AFP

Au terme d’une finale parfaitement contrôlée, face à la Serbie ce dimanche à Rio (25-19, 25-21, 25-23), l’équipe de France de volley a remporté pour la première fois de son histoire la Ligue mondiale. Les Bleus décrochent le premier sacre international de leur histoire et peuvent nourrir de grands espoirs, à un an des Jeux Olympiques de Rio.

Comme dans un rêve. Les Bleus sont entrés dans une toute autre dimension, ce dimanche à Rio de Janeiro, au terme d’une finale de la Ligue mondiale tenue de main de maître face à la Serbie (25-19, 25-21, 25-23). Alors que tous ses prédécesseurs s’y étaient cassés les dents, la nouvelle et belle génération du volley français va enfin pouvoir faire briller de l’or dans la vitrine à trophées, qui n’était jusqu’à présent garnie que de quatre médailles d’argent européennes (1948, 1987, 2003 et 2009), une finale de Ligue mondiale (2006) et une breloque en bronze aux Mondiaux de 2002. A n’en pas douter, ce 19 juillet 2015 et cette formidable « Team Yavbou » resteront à jamais dans l’histoire du sport collectif tricolore.

Un bilan de 17 victoire en 18 matches

Au-delà de cette finale face à la Serbie, amplement dominée et contrôlée par Earvin N'Gapeth et sa bande, Laurent Tillie et ses hommes s’envolent sur le toit du monde, venant récompenser une aventure gigantesque commencée il y a deux mois. Un véritable tour du globe durant lequel les Bleus ont remporté 17 de leurs 18 matches, ne s’inclinant qu’une seule fois face aux Etats-Unis. Aujourd’hui encore, Nicolas Le Goff et ses compères étaient intouchables sur ce parquet brésilien.

L’entame de match tonitruante de la « Team Yavbou » a complètement étouffé les Serbes, pourtant tombeurs des tenants du titre américains en demi-finale. Les Bleus sont parfaitement en place et remportent logiquement le premier set (25-19). S’ils se rebiffent en début de deuxième manche, les Serbes ont bien du mal à bouger ces géants tricolores. Les coups de massue d’Earvin N'Gapeth et Antonin Rouzier, ajoutés à la solidité de Kévin Le Roux et aux variations de Nicolas Le Goff, ont parfaitement orchestré le jeu toujours aussi alléchant du clan tricolore.

Tillie : « C’est inespéré »

Si les deuxième (25-21) et troisième sets (25-23) sont plus bataillés, les héros français ont toujours su garder le contrôle de cette finale, avant de finir en apothéose grâce à leur artificier en chef, Antonin Rouzier (17 points aujourd’hui, 251 sur l’ensemble de la compétition). Et un, et deux, et trois zéro ! Comme un symbole, rappelant l’exploit d’un autre sport collectif tricolore, la Marseillaise peut alors résonner dans le bouillant Maracanazinho, qui n’avait pas oublié que la France avait sorti le Brésil du tournoi.

« C’est un grand moment de satisfaction et de bonheur, se réjouit le coach français, Laurent Tillie. C’est inespéré. On est parti de tellement loin que c’est incroyable que l’on se retrouve sur la plus haute marche. Les enseignements, c’est qu’il faut travailler, rester concentrés sur les objectifs et rester motivés. Il faut savoir qu’on passe l’adversité avec persévérance. On veut toujours se qualifier pour (les Jeux Olympiques de) Rio. » Un billet olympique qui se jouera du 5 au 10 janvier lors d’un tournoi qualificatif européen à Berlin. Les Bleus ont pris date et prouvé qu’il fallait désormais compter sur eux.

Alexandre Mispelon