Pris dans les filets polonais

Rouzier et les Bleus ont loupé la dernière marche, offerte aux Polonais, dimanche à l'Euro 2009. - -
L’histoire prend parfois un malin plaisir à bégayer, au plus grand malheur de l’équipe de France. Comme leurs devanciers de 1987 et 2003, les Bleus ont glissé hier sur la dernière marche d’un championnat d’Europe. Et ratent une nouvelle occasion d’inscrire leur nom au palmarès d’une grande compétition internationale.
La victoire héroïque sur la Russie (3-2) en demi-finale laissait pourtant entrevoir le meilleur pour une finale surprise face à la Pologne. Bien que battus lors de leur rencontre du premier tour contre le même adversaire (1-3), les Français avaient depuis enchaîné six succès comme autant d’étapes vers leur niveau optimum. Il aura toutefois manqué un petit cran pour aller au bout de leur périple turc.
Contraints de courir après le score durant la majeure partie du match, ils se sont accrochés tant qu’ils ont pu malgré des événements contraires. A l’image de ces trois balles de premier set envolées (29-27) et d’une deuxième manche catastrophique mais concédée « seulement » 25-21 grâce à un sursaut d’orgueil. Le même qui leur a permis dans la foulée de survoler la quatrième manche (25-16) face à des Polonais victimes d’une soudaine baisse de tension. Une résistance finalement vaine. « Ça manquait de jus, souffle le pointu Antonin Rouzier. La demi-finale nous a fatigués, mais en finale, on n’a pas le droit d’être fatigué. En finale, c’est dans la tête que ça se joue et aujourd’hui (dimanche), les Polonais étaient au dessus physiquement et mentalement. J’ai le sentiment que nous ne nous sommes pas battus au bout de nous-mêmes. »