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Volley - Ligue AF: "Jaksic va nous apporter stabilité et expérience", révèle la présidente du Cannet avant Mulhouse

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Le Cannet se déplace à Mulhouse pour le choc de la 16e journée de Ligue A Féminine (LAF) samedi à 20h (en direct sur la chaîne Twitch de RMC Sport et sur BFM Nice Côte d’Azur). La présidente cannetane Jelena Lozancic expose les raisons du recrutement d’une deuxième passeuse pour aider la jeune Kobzar.

RMC Sport: Êtes-vous satisfaite de la troisième place du Volero en championnat ?
Jelena Lozancic, présidente du Cannet: Non. Bien sûr que non. Mais après avoir perdu quatre matchs en Ligue AF, nous sommes à notre place. Sur ces quatre revers, j’ai l’impression que seul Nantes nous a vraiment dominé. Toutefois, il n’y a rien de dramatique car nous sommes à cinq points du leader nantais et ex-aequo avec St-Cloud, deuxième. La saison est encore longue.

Depuis quatre jours vous avez une nouvelle passeuse. Pourquoi avoir recruté Ana Jaksic ?
À 24 ans, la Serbe apporte d’abord une certaine stabilité pour notre jeune passeuse Viktoriia Kobzar. Malgré ses 18 ans, il est parfois difficile de stabiliser une équipe lorsqu’elle est sous pression durant un set. Lorsqu’on était en difficulté, on avait peu de solution à ce poste. Ensuite, Ana arrive de Chine, de Shenzhen, et va apporter son expérience de troisième passeuse de l’équipe nationale serbe. Enfin, elle apporte un peu de concurrence, aiguillon qui permet à Viktoriia comme à toute joueuse de progresser. Une fois qu’on a pointées les petites difficultés, on a sauté sur l’occasion quand on a vu qu’Ana avait terminé son championnat en Chine. Elle est engagée pour six mois.

Quel type de passeuse est Ana Jaksic ?
Si elle a moins de folie, de hargne et de fougue que Viktoriia, ce qui en font ses forces, Ana est plus propre et stable. Dans sa passe, elle joue aussi plus haut ce qui peut donner plus de puissance et d’angle à notre pointue Vita Akimova.

Ce Mulhouse-Le Cannet devient le "Classique" de la Ligue A Féminine ?
C’est en tout cas l’une des plus belles affiches du volley féminin actuel qui déplace de nombreux spectateurs tant en Alsace qu’au Cannet. Il y a maintenant une histoire entre nous. C’est le choc, je dirai, entre les deux équipes représentant la France en Ligue des Champions et on retrouve, entre autres, après la finale de l’an dernier et la Super Coupe. On va se jauger avec une équipe qui vi, en ce moment, la même histoire que nous. En championnat, Mulhouse n’est pas à sa place et a sorti un match exceptionnel contre la meilleure équipe du monde, Conegliano. Les deux équipes enchaînent énormément de matchs. L’équipe qui saura gérer ses temps faibles sera proche de la victoire.

En Ligue des Champions, le Volero est deuxième derrière le leader Milan. Une qualification est en point de mire ?
C’est un excellent résultat pour notre première participation en Ligue des champions. Ce jeune groupe est capable de faire des miracles en battant Milan et ses stars dans notre salle. Elles ont su élever leur niveau contre une équipe, sur le papier, supérieure à la nôtre. Cette solide place de deuxième nous donne beaucoup de confiance. Les deux prochains matchs peuvent être déterminants, avant le dernier match à Milan, pour se qualifier pour un tour de playoffs à six par aller-retour (les deuxièmes et le meilleur troisième) avant d’affronter les premiers en quart de finale. Mais la route est encore longue et excitante. Sortir du groupe est aujourd’hui notre objectif.

Après une défaite à domicile contre Aix-Venelles suivie par un succès à Chamalières au milieu des deux victoires en Ligue des champions, l’alternance coupe d’Europe-championnat est-elle difficile à gérer pour votre équipe ?
Nous nous trouvons au milieu d’un mois de janvier compliqué avec huit matchs programmés. En février, ce sera quasiment la même chose. Oui c’est dur, mais les filles adorent jouer ces grands matchs et nous disposons d’un effectif profond qui nous permet de tourner avec de nombreuses joueuses de qualité. Contre Aix-Venelles, l’équipe est passée au travers, tout simplement. C’est le sport et c’est bien de prendre des claques contre. En quatre jours, on a connu le jour et la nuit. Ça permet une remise en question salutaire qui a peut-être permis de sortir la victoire exceptionnelle contre le Milan.

Morgan Besa