
Le 18 juin : Raymond Domenech a dit
Je reconnais une erreur dans ma communication. J’aurais dû continuer mon premier discours après notre qualification et dire que cet Euro était pour nous une étape pour le Mondial 2010.
Je reconnais une erreur dans ma communication. J’aurais dû continuer mon premier discours après notre qualification et dire que cet Euro était pour nous une étape pour le Mondial 2010.
Il faut un vainqueur. C’est bien, c’est une vraie belle finale. Tout le monde a envie de la jouer, tout le monde a envie de la voir. C’est pour cela que l’on fait ces compétitions-là. Il y a une mise à mort et c’est la première fois que le taureau et le toréador peuvent mourir ensemble.
Benzema, c’est un jeune joueur, il fait ses armes. Il voit ce que c’est que le haut niveau. Y’a une gestion à faire pour pas qu’il soit usé, épuisé ou écœuré.
A la limite, si on enlève les buts, on regarde le match, on se dit « avantage à la France », mais la finalité du foot, c’est de marquer des buts. Et ça, j’ai l’impression que des fois, on l’oublie. On joue, on joue bien, mais c’est récurrent, il y a un manque de détermination, d’envie de s’arracher. Il y a quelque chose à faire dans le mental à ce niveau là, parce que le jeu on le fait, des occasions on les a, mais il y a un manque de concrétisation, et ça ne date pas d’aujourd’hui.
Je suis forcément pas très heureux et les joueurs non plus quand on perd un match… 4 à 1 en plus. Ça fait mal, c’est difficile mais c’est la loi du sport. Il y a eu un manque d’efficacité qui s’ajouté à un petit coup de pouce de l’arbitre et à la qualité du gardien adverse… ça fait mal.
La dernière fois à Zurich, on avait des vestiaires surchauffés, avec des vitres et le soleil derrière. Et là, on a un vestiaire qui répond aux normes (celui des Pays-Bas) et un autre réduit (le nôtre), où l’on est obligé de mettre les tables de massage sous la douche pour avoir un peu de place. Voilà, c'est tout. Je le dis.
« Je ne vais pas commenter les commentaires du commentaire… que vous commentez »
Pour une fois, je vais être honnête : j'ai quatre hésitations, à quatre postes. Mais je peux aussi ne rien changer.
« J’aurais préféré gagner 10-0 en ayant 10 000 occasions de but mais le football, ce n’est pas ça. Le bilan se fera à la fin. Je n’ai pas à être déçu pour le moment. »
Tout m'inquiète... Comme à la veille de chaque compétition, de chaque match. Se dire que tout ce qui a été préparé, mis en place, peut être balayé. On a toujours cette angoisse : est-ce qu'on a fait ce qu'il fallait ? Et même si je pense avoir tout fait... on sait que l'adversaire peut avoir fait plus que nous et être supérieur.
Je ne crains rien de particulier. J’espère juste que les directives que nous a donné M. Batta (le DTN de l’arbitrage français) avant la compétition seront suivies, contrairement à ce que l’on a pu voir pendant les matches de préparation, où on s’est dit qu’on était revenu cinq ans en arrière. Que les règles soient les mêmes pour tout le monde et qu’elles soient appliquer de manière juste. Et s’il y a la vidéo, qu’on me le dise avant.
C’est vous qui aviez des inquiétudes, ce n’est pas moi. Nous, on sait comment on le prépare, on sait qu’il doit être le plus vite possible en état pour réintégrer cette équipe. Patrick sait que quoi qu’il arrive il ne fera pas le premier match contre la Roumanie, parce qu’il n’a pas eu le temps de se préparer. Il doit se préparer pour être prêt le plus rapidement possible et on gèrera en fonction de ça.
Bien sûr ce serait plus sympa d’accueillir tout le monde, de faire des barbecues tous les soirs, de laisser monter les journalistes dans les chambres pour faire les interviews… ce serait parfait, tout le monde serait content, sauf que l’on n’aurait pas de résultat. Mais j’ai fait un choix : déplaire de temps en temps pour plaire à la fin.