Athlétisme: les chaussures "magiques" de Nike ne vont pas être interdites aux JO

C'est un débat qui devrait animer les Jeux olympiques de Tokyo l'été prochain: faut-il interdire les chaussures "Nike Vaporflys", dont la technologie suscite la controverse. Selon The Guardian, la fédération internationale d'athlétisme (World Athletics) n'imposera pas au Japon d'interdiction de cette chaussure de la marque à la virgule. Mais les règles autour de ce supposé avantage technologique devraient se resserrer ensuite.
Les actuels records sur l'épreuve du marathon ont été réalisés par deux athlètes portant ces chaussures Nike: Eliud Kipchoge chez les hommes et sa compatriote kényane Brigid Kosgei, qui a battu le record de Paula Radcliffe, longtemps apparu comme inaccessible pour bien des athlètes. Sur les six marathons les plus importants de la saison 2019, les 36 places possibles sur les podiums ont été trustées par 31 athlètes équipés de ces chaussures Nike. Une réussite pointée du doigt dans le milieu, pour ce qui est jugé inéquitable pour les athlètes n'ayant pas le même équipement à disposition.
"Nous devons aller de pair avec la technologie"
Introduites dans le milieu de l'athlétisme en 2016, ces chaussures provoquent donc la controverse. "La technologie se développe et nous ne pouvons pas le nier, s'était lui défendu Kipchoge après l'une de ses victoires. Nous devons aller de pair avec la technologie". L'avantage de ces chaussures et de ces derniers prototypes, résiderait dans trois plaques en carbone, qui apporteraient un gain d'énergie en course allant potentiellement entre 4 et 8%.
La fédération internationale devrait néanmoins lancer d'ici là un programme permettant d'établir concrètement les gains technologiques apportés par ces chaussures. Avant en principe, à l'issue des Jeux olympiques de Tokyo, de proposer une réglementation plus stricte concernant l'utilisation de ces chaussures "magiques".