Athlétisme: Yulimar Rojas pulvérise son record du monde du triple saut

Yulimar Rojas à Belgrade - AFP
La Vénézuélienne Yulimar Rojas a amélioré dimanche à Belgrade son record du monde du triple saut en effectuant un bond à 15,74 m, s'offrant un 3e titre mondial en salle. L'ancienne marque de référence (15,67 m) avait été établie en 2021 aux Jeux olympiques de Tokyo où Rojas avait raflé la médaille d'or et effacé l'ancien record du monde détenu depuis 1995 par l'Ukrainienne Inessa Kravets (15,50 m).
La prochaine à 16 mètres ?
Déjà sacrée en 2016 et en 2018 en indoor, la championne olympique a largement devancé l'Ukrainienne Marina Bekh-Romanchuk (14,74 m) et la Jamaïcaine Kimberley Williams (14,62 m). Double médaillée d'or mondiale en plein air (2017, 2019), Rojas (26 ans) domine largement le triple saut depuis cinq ans et n'a jamais caché vouloir devenir la première femme à franchir la limite symbolique des 16 m.
Entraînée par le Cubain Ivan Pedroso, champion olympique du saut en longueur (2000), la longiligne Rojas (1,92 m), sociétaire de la section athlétisme du FC Barcelone, allie des capacités physiques exceptionnelles à une technique parfaite. Issue d'un milieu défavorisé d'Altavista, en banlieue de Puerto La Cruz, ville côtière du Venezuela à 300 km à l'est de Caracas, Rojas avait été élue athlète de l'année en 2020 par la Fédération internationale après avoir battu le record du monde en salle (15,43 m).
Les larmes de Maryna Bekh-Romanchuk
La médaille d'argent est revenue à l'Ukrainienne Bekh-Romanchuk qui a franchi 14,74 m, un record personnel, et a fondu en larmes en étreignant longuement son mari, avec qui elle a fui l'Ukraine dans une voiture avec deux autres athlètes, pour arriver à Belgrade mardi soir. Elle a même ramassé le drapeau ukrainien et l'a embrassé avant de faire son dernier saut. L'argent avait le goût d'un merveilleux hommage aux personnes qui souffrent de l'invasion russe.