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"C'est un choc": Pierre-Ambroise Bosse se confie sur RMC après l'annonce de sa retraite

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Invité de RMC ce mercredi, quelques heures après avoir annoncé officiellement la fin de sa carrière d'athlète, Pierre-Ambroise Bosse - champion du monde 2017 du 800m et recordman de France de la distance - a partagé ses premières impressions et ses regrets, ce dernier étant contraint d'arrêter en raison d'une grosse blessure au tendon qu'il traîne depuis plusieurs années.

"J'ai connu des jours meilleurs, je vais devoir rebondir de ça". Invité ce mercredi 27 décembre sur RMC, après avoir annoncé, mardi, la fin de sa carrière à moins de sept mois des Jeux de Paris, Pierre-Ambroise Bosse s'est livré sur son état d'esprit, non sans lucidité.

L'athlète français de 31 ans, sacré champion du monde du 800m en 2017, est contraint de raccrocher les pointes en raison de blessures graves et répétées au tendon de l'ischio droit. "C'est un choc, ça fait mal mais voilà, c'est une nouvelle vie qui se présente, c'est officiel maintenant. L'athlète de haut niveau est mort."

"J'ai mis du temps à admettre que c'était fini"

"Aujourd'hui c'est plus simple d'en parler, il y a moins d'hypocrisie avec mes proches", explique-t-il. "Ça fait six mois que ça rumine, le 10 mai, à la veille de mon anniversaire, le radiologue m'a donné la nouvelle et je ne m'y attendais pas du tout. J'ai eu un petit quelque chose à l'entraînement quelques jours avant, ma jambe s'était bloquée. J'étais aller faire l'IRM pour me rassurer et, bon..."

"Il y a beaucoup de footballeurs en ce moment qui ont ce genre de blessures, comme N'Golo Kanté. Mais nous c'est une autre affaire, on doit maintenir une vitesse de plus de 30 km/h à maintenir sur plusieurs centaines de mètres et en le répétant tous les jours à l'entraînement, c'est ça le problème. Là j'apprends que j'ai exactement la même chose qu'avant d'être opéré. Le radiologue m'a dit que je ne courrai probablement plus jamais aussi vite qu'avant, qu'il fallait que je me fasse une raison (...) J'ai mis du temps à l'admettre. Il y a toujours une petite voix qui me disait : 'n'arrête pas', mais je vois bien que ça patauge, dès que j'accélère j'ai la douleur qui vient."

La perspective des Jeux à la maison a pendant quelque temps repoussé sa décision. "Quand ta mère te regarde dans les yeux et te dit : 'c'est mon rêve que tu ailles aux Jeux !', elle avait déjà presque pris les places... c'est terrible. J'avais un mal-être, et c'est difficile à admettre à 31 ans."

CMP