Diniz : « C’est parti tout seul ! »

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Yohan, quelle stratégie de course avez-vous utilisée pour venir à bout de ce record vieux de quinze ans ?
On est parti prudemment. J’avais demandé des bases de 3h40 jusqu’aux 35 premiers kilomètres. Après, je me suis retrouvé seul à partir du 35e (il était accompagné de deux « lièvres » dans sa tentative, ndlr). J’ai gardé le rythme jusqu’au 40e kilomètre avant d’accélérer progressivement sur la fin de course.
A six mois des Mondiaux de Daegu en Corée du Sud, c’est une préparation idéale et un message fort envoyé à vos adversaires…
Cela faisait partie des tests sur les changements d’altitude, les décalages horaires ou l’alimentation. Il s’agissait également de faire un travail de rythme sur les 10 derniers kilomètres. Tout est en place, tout allait bien. Je me sentais vraiment costaud quand il a fallut accélérer, c’est parti tout seul ! Je pense que j’ai lancé un bon message à mes adversaires. Peut-être même un coup de massue…
Ce record ponctue un événement original, en marge des championnats d’Europe d’athlétisme en salle où la marche n’est pas présente…
On est toujours obligé de faire dans l’originalité. J’avais fait le marathon de New-York en 2007. Je souhaitais vraiment offrir un moment de partage à ma famille, mes amis, tous mes proches, mes partenaires. Tout le monde a joué le jeu lorsque j’ai proposé le projet. Au bout du compte, il y a le record et 4 000 personnes dans le stade. C’est plus que pour le meeting d’athlétisme de Reims.