Diniz, la nouvelle marche à suivre

Disqualifié du 50 kilomètres alors qu'il occupait la tête de la course, le Français a une nouvelle fois échoué dans sa quête de l'or mondial. Une élimination qui, si elle lui laisse un goût amer, pourrait être une motivation supplémentaire en vue des Jeux Olympiques de Londres.

Du rêve au cauchemar. En 1h06 de course, Yohann Diniz est passé par toutes les émotions ce samedi à Daegu. En tête dès le deuxième kilomètre, le Français a mené la course jusqu’à ce que la sanction tombe, 15 km plus tard : un troisième carton rouge et une élimination pour une marche non-conforme, c’est-à-dire avec les jambes pas assez tendues. « Quand tu as deux rouges et demi au bout de 10 km, oui tu es déstabilisé, peste-t-il. Après, que fallait-il que je fasse : abandonner ou me faire disqualifier ? J’ai choisi la deuxième solution. Je n’ai pas lâché car ce n’est pas dans ma nature. »

A peine remis de cette terrible désillusion, l’heure était déjà à l’explication de cette disqualification. « Cela va nécessiter de regarder sur les vidéos comment Yohann marchait et de voir s’il y a un secteur de travail dans lequel on pourrait aller pour modifier les choses qui permettraient aux juges de ne plus avoir ce regard sur Yohann », confie Pascal Chirat, son entraîneur. Pour Yohann Diniz, la raison est en tout cas toute trouvée : « Je ne suis pas sorti à l’étranger de l’année, on m’en a parlé à mon arrivée, donc il va peut-être falloir retourner faire ses gammes aux quatre coins de la planète l’année prochaine. »

Diniz : « J'ai compris le message »

Un constat que ne partage pas entièrement son entraîneur, persuadé que l’attitude de son protégé a semé le trouble dans l’esprit des juges. « Deux choses ont joué, analyse-t-il. D’abord le fait qu’il soit devant, donc à la vue des juges. Ensuite, on a vu Yohann faire beaucoup de gestes parasites, réajuster sa casquette, regarder à droite et à gauche et, même si ce n’est pas une faute, cela peut ne pas plaire à certains juges. » A moins d’un an des Jeux Olympiques de Londres, le natif d’Epernay donne déjà rendez-vous et promet qu’on ne l’y reprendra plus : « On va essayer de se préparer pour les JO et faire plus de 20 km. (…) J’ai compris le message. »