Djhone : « J’ai tout lâché ! »

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Leslie, vous n’avez jamais tremblé durant ce 400m…
Je ne voulais laisser aucune chance à mes adversaires. Je voulais montrer qui était le patron. C’était les instructions du coach (François Pépin, ndlr). Avec mes grandes foulées, le 400m est plus compliqué en salle qu’en plein air, mais j’ai essayé de rester serein des séries jusqu’en finale. Je me suis remis en question après chaque course en regardant ce qui allait mais aussi ce qui n’allait pas. J’ai tout lâché !
Que ressentez-vous ?
Beaucoup de joie. Mais ce n’est pas que ma médaille ! Elle appartient à toute l’équipe, à mon coach, François Pépin qui me suit depuis 13 ans et à mon kiné Marc Michnowski, qui passe son temps à me remettre sur pied quand je suis en vrac. C’est grâce à eux si j’en suis là. Durant le tour d’honneur, j’ai pensé à toutes ces finales ratées. Je sais ce que c’est de passer plusieurs fois à côté. J’ai tout fait pour me donner les moyens de gagner et de battre ce record.
C’était du délire dans le Palais Omnisports de Paris-Bercy…
Oui, ce titre conquis à Paris a une saveur encore plus particulière. Ça met la pression mais c’est encore meilleur à la fin.
Un mot sur l’équipe de France, qui est sur la lancée des championnats d’Europe de Barcelone…
C’est vrai. Plusieurs athlètes médaillables comme Romain Barras, Bob Tahri, Medhi Baala ou Ladji Doucouré étaient absents. On se rend compte que cette équipe, c’est vraiment du lourd ! Renaud Lavillenie, c’est l’athlète français numéro un. Il a une régularité énorme. Et il l’a encore prouvé.