Dopage : l’athlétisme serre la vis

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Très active sur le front de la lutte antidopage au même que les fédérations internationales de cyclisme et de natation, la fédé d’athlétisme (IAAF) a décidé de ne pas relâcher l’étreinte en matière de dopage. Et de mettre un peu plus encore la pression sur tous ceux qui seraient tentés de jouer avec le feu lors des prochains Mondiaux de Moscou, dix jours après la vague de contrôlés positifs (Gay, Powell, Simpson,…).
Il y a deux ans aux Mondiaux de Daegu, l’IAAF -en collaboration avec l'Agence Mondiale Antidopage (AMA)- avait effectué une campagne de prélèvements sanguins à grande échelle. Pour la première fois, près de 2000 athlètes faisaient l’objet d’un test sanguin dans les mêmes conditions matérielles et dans la même période durant un événement sportif majeur.
Les échantillons seront conservés
A Moscou, les prélèvements sanguins s’effectueront dans le cadre du passeport biologique de l'athlète. Les analyses cibleront non seulement l’utilisation d’EPO ou des manipulations sanguines, mais aussi l’usage de stéroïdes ou d’hormones de croissance. Ces contrôles sanguins poussés viendront s’ajouter aux contrôles urinaires antidopage habituels effectués au cours de la même période. Et qui feront l’objet (comme dans le cyclisme) d’une conservation longue durée en vue d’éventuelles futures analyses à la faveur des progrès scientifiques en matière de détection.
Au hit-parade des nations athlétiques les plus contrôlées sur et en dehors des compétitions en 2012 par l’IAAF, c’est le Kenya qui décroche la palme (348 tests diligentés soit 14,7% du total) devant la Russie (336 tests, 14,2%), les Etats-Unis (222 ; 9,4%), l'Ethiopie (171 ; 7,2%) et la Jamaïque (126 ; 5,3%).