RMC Sport

Et maintenant, le monde ?

-

- - -

Après son beau week-end parisien aux championnats d’Europe en salle, l’équipe de France ambitionne désormais de conquérir le monde cet été en Corée du Sud. Et à croire les anciens champions, elle en a les moyens.

Le bel été barcelonais s’est prolongé du côté de Bercy ce week-end. Après les dix-huit médailles glanées en Espagne lors des derniers championnats d’Europe d’athlétisme, l’équipe de France a confirmé sa bonne forme continentale en décrochant onze médailles à l’occasion du rendez-vous continental en salle. Derrière les locomotives Tamgho et Lavillenie, toutes les deux parées d’or, le relais 4x400 m masculin, Leslie Djhone, Antoinette Nana Djimou (or), Garfield Darien, Jérôme Clavier, Kafétien Gomis, Nadir El Fassi (argent), Christophe Lemaître et le relais 4x400 m féminin (bronze) ont eu droit aux joies du podium.

Des bons résultats qui permettent aux Bleus de se hisser à la deuxième place du tableau des médailles derrière la Russie, mais devant l’Allemagne. Des prestations à confirmer dès cet été aux championnats du monde de Daegu (Corée du Sud). « J’attends de voir ce que ça va donner au niveau mondial, prévient le DTN Ghani Yalouz. Même s’il y a des performances, ce n’est qu’une petite répétition. On verra si cette équipe peut se dépasser. On va voir quelle marge il reste pour franchir ce cap et briller à Londres pour les Jeux. »

Diagana : « Tamgho et Lavillenie dans le Gotha mondial »

Comme pour Barcelone, ramenée aux derniers mondiaux en salle de Doha, la prestation française perd en relief avec « seulement » quatre ors (Djhone, Lavillenie, Tamgho et El Fassi) et deux argents (le relais 4x400 m masculin et Clavier). Ancien champion du monde du 400m haies, Stéphane Diagana balaye la comparaison. « Ce que réalisent Teddy Tamgho et Renaud Lavillenie, c’est le Gotha mondial. Aucun pays, même à la grande époque de l’URSS ou du meilleur niveau des Etats-Unis, n’a eu en même temps dans ses rangs un perchiste à plus de six mètres et un triple sauteur qui flirte régulièrement avec les 18 mètres. » D’autant que Yohann Diniz, Mahiedine Mekhissi, Mehdi Baala ou Bob Tahri n’étaient pas au rendez-vous de Bercy.

Quant à Christophe Lemaitre, roi de Barcelone, il a encore le temps de se perfectionner avant de concurrencer Usain Bolt. « Certains doivent encore franchir des échelons, continue Diagana. On les connaît, ce n’est pas la peine de les citer. Pour le moment, autant savourer notre bonheur, même au niveau européen. » Entraîneur de Martial Mbandjock, Maurice Greene poursuit : « C’est ce que je dis à Martial. On commence par conquérir sa région, puis son pays, l’Europe et enfin le monde, glisse l’ancien champion olympique du 100m à Sydney. L’équipe de France est sur la bonne voie. Elle peut réaliser de grandes choses. Tant que ses athlètes continueront à travailler dur, les bonnes choses arriveront. »

P.Ta. avec R.P.