J.Marajo: « Bouabdellah Tahri a vécu une dépression »

« Tout ce qui a été dit et tout ce qui a été écrit est faux, il n’y a pas l’ombre d’une preuve ». C’est par ces mots que Bob Tahri a entamé sa défense post mondiaux d’Osaka. Il y a quelques semaines, le marocain Aïssa Dgoughi avait accusé plusieurs athlètes français, dont Tahri, d’avoir eu recours à des produits dopants. « J’ai vécu des moments que je ne souhaite à personne » lance l’athlète français. « On vous accuse de quelque chose que vous n’avez pas commis en sachant que vous un objectif à préparer pour les semaines à venir » poursuit l’intéressé qui mentionne les mondiaux d’athlétisme d’Osaka qui se sont déroulés début septembre. « Le plus dur, c’est l’injustice. Je ne pardonnerai jamais, je suis marqué à vie » clame Tahri qui veut avant tout « continuer sa passion » pour la course.
Sa 5ème place sur le 3000m steeple à Osaka était presque à un exploit à en croire José Marajo, préparateur physique de Bob Tahri. « Il a commencé à manger au bout de trois jours » après l’annonce de cette affaire. « Il s’entraînait mais était absent » affirme-t-il en citant un exemple frappant : « Pour ne pas le laisser seul, je courrais avec lui. J’ai 53 ans, je ne prépare pas le championnat du monde mais je courrais à la même allure que lui » décrit Marajo qui se dit sûr que Bouabdellah Tahri « a vécu une dépression » à cause de cette affaire. « Quel dommage » souffle-t-il pour conclure reconnaissant « le talent » de son poulain qui, sans ces accusations, auraient peut être pu accrocher le podium des derniers championnats du Monde.