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Lemaitre côté face

Christophe Lemaitre tentera de décrocher sa première médaille mondiale à Daegu

Christophe Lemaitre tentera de décrocher sa première médaille mondiale à Daegu - -

Triple champion d'Europe et star incontestée de l'athlétisme français, le sprinteur de 21 ans est sous le feu des projecteurs depuis plus d'un an. De quoi le faire mûrir. Sans pour autant le perturber. Ses parents racontent la folle ascension de leur fils.

Christophe Lemaitre grandit comme il court : à vitesse grand V. A 21 ans, le sprinteur français a déjà connu plusieurs vies. Celle d’un jeune athlète lambda, tout d’abord, puis celle de star de l’athlétisme français depuis son premier record de France du 100 m (9’’98) établi en juillet 2010 à Valence. Un statut de chef de file tricolore encore accentué après ses trois titres (100 m, 200 m, 4x100 m) aux championnats d’Europe de Barcelone l’été dernier. Depuis cette moisson d’or catalane, les parents du natif d’Annecy ont d’ailleurs constaté une évolution positive chez leur fils.

« Il est beaucoup plus ouvert car il a un petit côté introverti, constate son père Christian. Maintenant qu’il connaît un peu mieux le système médiatique, il est plus tranquille. » Même constat du côté de Marie-Thérèse, sa mère : « Lorsqu’on le voit sur les affiches après Barcelone, son visage est encore adolescent. En un an, il a pris une maturité qu’il n’avait pas à cette époque. C’est un jeune homme qui s’est confronté cette année à des ‘‘gros’’ comme Bolt ou Powell. Ça lui a permis de mûrir et de lui donner plus d’assurance et de confiance. Ça lui permet d’aborder les championnats du monde sereinement et calmement. »

Christian Lemaitre : « Les études sont très importantes pour Christophe »

Dans moins de trois semaines, Lemaitre pourrait même prendre une dimension encore plus grande à l’occasion des Mondiaux de Daegu (27 août-4 septembre), où il tentera de décrocher sa première médaille mondiale. Mais ses parents ne lui fixent aucun objectif. De peur de mettre une trop grande pression à leur fils. « Quand on regarde bien, plus on lui en demande et moins il y arrive, confie sa maman. Cela lui vient naturellement. (…) On ne va pas dire qu’il sera sur le podium, même si on l’espère. Il fera ce qu’il pourra. » Et même si Pierre Carraz, son coach, voit son poulain intégrer durablement le gotha des sprinteurs mondiaux, pas question pour l’Annécien d’abandonner ses études, lui qui suit actuellement un DUT en Génie Electrique et Informatique Industrielle à l’Universite de Savoie. « C’est très important pour nous et pour Christophe car c’est quelque chose qui le sort un peu du monde du sport, confie son père. Il met autant d’attention dans ses études que dans l’athlétisme. Pour lui c’est vraiment très, très important. » Lemaitre est bien un garçon (presque) comme les autres.