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Mesnil vise le sommet

Romain Mesnil

Romain Mesnil - -

Après avoir franchi sans encombre les qualifications du saut à la perche, samedi, Romain Mesnil vise la médaille d’or. Même si son compatriote Renaud Lavillenie fait figure d’épouvantail.

« Si j’y vais, c’est avant tout pour être champion du monde ». Sûr de son fait, Romain Mesnil croît en sa bonne étoile. Comme il y a deux ans lors des Mondiaux de Berlin (argent), le Bordelais veut de nouveau goûter aux honneurs du podium. Surtout qu’à 34 ans, le Français sait pertinemment que ces championnats du monde seront ses derniers : « Ce n’est pas un scoop. J’arrêterai tout après les JO de Londres. C’est pour ça que je vais à Daegu sans aucune pression. Là, je veux avant tout prendre du plaisir. C’est peut-être ça qui va me permettre de faire la différence. Puis à force d’essayer, je vais bien finir par y arriver », glisse celui qui ambitionne bien plus qu’une médaille d’argent en terre sud-coréenne. 

Mesnil : « Je ne vais pas lâcher le morceau »

Malgré l’optimisme débordant affichée par Romain Mesnil, la tâche sera loin d’être aisée à Daegu. Conscient de son manque de régularité en cette saison post-olympique, le perchiste tricolore devra composer avec la concurrence dantesque dans sa discipline. Outre l’Allemand Malte Mohr et le Polonais Pawel Wojciechowski, le Français devra également faire avec la présence encombrante du Clermontois, Renaud Lavillenie, numéro 1 mondial de la discipline : « Oui, Renaud m’est passé devant, acquiesce Mesnil. Bien sûr, cela ne me fait pas plaisir. Mais il a une telle régularité, donc j’accepte qu’il soit devant moi ». Pour autant, celui qui est ingénieur dans le civil n’a pas l’intention de renoncer : « Je vais me battre jusqu’au bout et je ne vais pas lâcher le morceau parce que je n’ai pas envie de me laisser faire. Le sport, c’est aussi ça ».

En juillet dernier lors des derniers championnats de France à Albi, Romain Mesnil avait dominé Renaud Lavillenie. Le premier avait franchi 5m73 alors que le second avait terminé sur un zéro pointé, incapable de passer une barre ce jour-là. Sur le tartan de Daegu, le licencié du Stade Bordelais espère, secrètement, que le scénario se reproduise. Même s’il faudra plus probablement viser les 6 m pour s’adjuger l’or mondial.