Mondiaux d'athlétisme: la Fédération internationale maintient la suspension de la Russie

La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) ne change pas d'avis. Ce lundi 23 septembre, alors que les Mondiaux d'athlétisme 2019 au Qatar (du 27 septembre au 6 octobre) se profilent, l'instance a décidé de maintenir la suspension de la Fédération russe d'athlétisme, en vigueur depuis novembre 2015 en raison des révélations sur un vaste système de dopage mis en place pendant des années.
L'IAAF inflexible
Comme lors des Mondiaux d'athlétisme 2017 à Londres, la Russie ne sera pas représentée officiellement à Doha. Le drapeau et l'hymne russes sont bannis. Les athlètes russes n'ayant aucun antécédent de dopage pourront concourir mais sous bannière neutre.
En juin dernier, l'IAAF s'était déjà prononcée contre un assouplissement ou une levée de la suspension de la Fédération russe. La nouvelle réunion du Conseil de la Fédération internationale à Doha lundi n'a accouché d'aucun changement. Il s'agissait du dernier espoir pour les Russes de participer aux Mondiaux au Qatar.
"Le Conseil a approuvé la recommandation de la Task Force de maintenir la suspension de la Russie, probablement la plus forte que nous n'ayons jamais reçue" de leur part, a déclaré Sebastian Coe, le président de l'IAAF.
Nouvelle procédure de l'Agence mondiale antidopage
Cette décision intervient quelques heures après l'annonce, par l'Agence mondiale antidopage (AMA), de l'ouverture d'une nouvelle procédure visant Moscou et Rusada, l'agence russe antidopage. Cette procédure a été ouverte le 17 septembre en raison d'"incohérences" constatées dans les données électroniques des contrôles de l'ancien laboratoire de Moscou, laissant supposer une manipulation. L'AMA a donné trois semaines à la Russie pour s'expliquer.
Les athlètes russes ont déjà manqué les Jeux olympiques de Rio, les Championnats d'Europe d'athlétisme 2016 et 2018, et les Mondiaux 2017. Ils seront donc également absents des Mondiaux 2019, et la tendance n'est pas à l'optimisme pour les JO de Tokyo, dans dix mois. "La situation est grave. Nous risquons de devoir faire face à des sanctions auxquelles nous n'avons rien à voir", déplore Stanislas Pozdnyakov, le président du comité olympique russe.