Rama Yade : « Très fière pour l’athlétisme français »

Invitée au micro de RMC lors de son passage aux Championnats d’Europe de Barcelone, la secrétaire d’Etat chargée des sports a salué le superbe parcours des athlètes tricolore avant d’évoquer son avenir à la tête du sport français.

Ces Championnats d’Europe sont pour l’instant une véritable apothéose pour les Français, on imagine que vous devez être ravie ?
Les résultats sont exceptionnels. Je suis non seulement ravie, mais aussi très fière pour la France de voir l’athlétisme français revenir au plus haut niveau. Avec des jeunes champions qui font preuve d’un enthousiasme à tout crin, qui ont de l’audace, qui n’ont aucun complexe. On a vu comment Myriam Soumaré a remporté l’or alors qu’elle n’était pas prévue sur la photo…

Comment expliquer les raisons de ce succès ?
Ghani Yalouz, le Directeur technique national, réalise un excellent travail. Il a su établir une relation plus directe et chaleureuse avec les athlètes. C’est aussi le résultat d’un projet fédéral qui arrive à maturité, symbolisé par l’avènement de cette nouvelle génération sans complexe.

«Ce n’est pas tout le football français qui est en crise»

Après le désastre de la Coupe du Monde, c’est un bol d’air frais pour le sport français…
La Coupe du monde est passée maintenant ! Hier soir, j’étais à Caen pour la finale des minis-bleus. Ils ont été sacrés face à l’Espagne, censée être la meilleure école de formation au monde. Ce n’est pas tout le football français qui est en crise. Les fondamentaux sont très bons, il y a eu un accident, parce que certains ont pété les plombs. On a tourné la page. Il y a un an, on nous expliquait que l’athlétisme français n’allait pas. Aujourd’hui, regardez ce qui se passe. Ceux qui ont été vilipendés hier sont aujourd’hui célébrés, c’est ça le sport.

Depuis quelques semaines, on parle de votre remplacement au sein du gouvernement à la rentrée. Dans quel état d’esprit êtes-vous par rapport à ça ?
Ce n’est pas un sujet ! Ce sont les journalistes qui écrivent des trucs. Ca fait 3 ans que je suis au gouvernement, 5 ans que je suis dans la politique et j’ai toujours entendu des choses comme ça. Les postes de ministres sont importants, il y a toujours des gens qui les veulent. Mes échéances elles sont sportives, pas politiques. Quand je me bats pour l’euro 2016, est-ce que je me demande si en 2016, je serai là ? Il est probable que non. Je le fais parce que ça rend service au sport français. J’ai 33 ans, j’ai tout l’avenir devant moi, y compris politique. Ca me permet de garder un état d’esprit positif et tranquille.

Vous vous êtes attachée à cette fonction, au milieu, aux sportifs, aux dirigeants ?
Je suis arrivée avec des étoiles plein les yeux. Ce qui m’a d’abord frappée, c’est la rencontre avec des sportifs exceptionnels. C’est une chance extraordinaire. Et à côté, c’est vrai qu’il y a des dossiers lourds à porter.

SR