Yalouz : « Qu'on décroche l'or à Londres »

Ghani Yalouz - -
Ghani, quel bilan tirez-vous de ces Mondiaux de Daegu ?
J’avais la crainte de la réussite, comme à Paris en 2003 ou à Helsinki en 2005. Parce qu’après, il peut y avoir de l’excès de confiance. Mais j’avais aussi la crainte de la bulle, du zéro. Ça aurait pu installer le doute. Et on n’en a pas besoin. Au final, le bilan est modéré. On finit sur une belle image avec le relais 4x100m qui a montré une superbe cohésion d’équipe. Un Christophe Lemaitre qui était fatigué, saturé, mais qui a enquillé pour l’équipe. Ça va amener de la sérénité. Notamment pour les filles, qui doivent prendre conscience qu’elles peuvent prétendre à un podium olympique.
Quelle image retenez-vous de cette quinzaine ?
Je retiens la vie qu’on a eue ensemble durant deux semaines. Ça, c’était important. Je retiens aussi que les jeunes et les moins jeunes sont unis. Je retiens que cette équipe de France s’est battue. Elle a mouillé le maillot. Maintenant, on va faire un « feed-back ». Il y a encore du travail. On va le faire dans la sérénité. Avec ces quatre médailles, on sait qu’on a le potentiel pour prétendre à de belles choses à Londres.
Ne manque-t-il pas tout de même une médaille d'or ?
Il manque toujours de l’or. Mais je préfère qu’on le décroche à Londres. On va préparer les athlètes avec les coachs et les managers. On est toute une équipe à la Fédération et on se mobilise pour les athlètes. Et pour toutes les disciplines qui mouillent le maillot. Je ne suis pas là pour gagner un concours de popularité. Je ne suis pas là pour les bercer dans l’illusion. Donc c’est vrai que j’ai été dur. Mais ce n’est pas fini. Dans onze mois, il y a une échéance très importante qui nous attend à Londres. Ces Mondiaux n’étaient surtout pas une étape à négliger. Et avec ces quatre médailles, on a gagné de la sérénité.