Dopage: l'athlétisme accusé, l’AMA "très inquiète"

Un tiers des médailles dans les épreuves d’endurance aux JO et aux Mondiaux entre 2001 et 2012 ont été remportées par des athlètes aux tests suspects. Voilà ce qu’ont affirmé ce samedi le Sunday Times et la chaîne allemande ARD, qui ont eu accès à 12 000 tests sanguins de 5 000 athlètes et suspectent donc 146 médaillés dont 55 d'or.
Trois semaines avant le début des Mondiaux d’athlétisme à Pékin (22-30 août), la Russie et le Kenya sont particulièrement visés par les deux médias.
Un sonore attribué à la championne olympique russe du 800m, Mariya Savinova qui fait état de prise d’hormones de croissance ou encore une vidéo d’injections de produits dopants au Kenya ont notamment été diffusés par ARD.
L'IAAF prépare sa réponse
« L’Agence mondiale antidopage est très inquiète et très préoccupée par ces nouvelles accusations », a confié ce dimanche son président Craig Reedie, actuellement présent à Kuala Lumpur, à l’occasion de la 128e session du CIO.
« Ces accusations vont être transmises aussi vite que possible à la commission indépendante de l’AMA (…) Elles demandent un examen rapide et précis pour déterminer s’il y a eu violation du code mondial antidopage », a-t-il précisé.
De son côté, l’IAAF, par voie de communiqué, a regretté les méthodes des deux médias : « De sérieuses allégations ont été portées à l’intégrité et la compétence de notre lutte contre le dopage (…) Elles sont en grande partie basée sur l’analyse de données privées et confidentielles de l’IAAF, qui ont été obtenues sans consentement. L’IAAF prépare actuellement une réponse détaillée à ces médias et se réserve le droit d'agir en conséquence pour protéger ses droits et ceux des athlètes. »