Dopage: une triathlète suisse évoque un rapport sexuel pour justifier un contrôle positif

Imogen Simmonds termine à la 3e place de l'Ironman de Nice le 7 septembre 2019 - Lucas Barioulet
"Cette affaire a été un cauchemar pour moi." Imogen Simmonds est toujours sous le choc. Cette triathlète suisse de 31 ans ne s’attendait vraiment pas à être testée positive lorsqu’elle a subi un contrôle antidopage le 8 décembre dernier, une semaine avant de disputer les Championnat du monde d’Ironman 70.3, une épreuve de triathlon en Nouvelle-Zélande. Des traces de ligandrol ont pourtant été trouvées dans son organisme. Alternative aux stéroïdes anabolisants, cette substance permet d’augmenter la masse musculaire et facilite la récupération. Elle est proscrite par l’Agence mondiale antidopage.
"L'équivalent d’une pincée de sel dans une piscine olympique"
A la découverte des résultats du contrôle, Imogen Simmonds, "stupéfaite" et "anéantie" a d’abord tenu à rappeler que la quantité du produit retrouvée dans son organisme était "l’équivalent d’une pincée de sel dans une piscine olympique." "Elle ne m’aurait jamais procuré le moindre avantage en termes d’amélioration des performances", indique-t-elle dans un long message postée sur Instagram.
"Mon partenaire et moi avons eu des relations intimes le jour et la veille de mon contrôle antidopage"
Après avoir mené sa propre enquête, celle qui vit à Genève croit savoir d’où provient le ligandrol. Ses conclusions plutôt inattendues. Selon elle, son compagnon a ingéré le produit à l’époque du contrôle pour son usage personnel. "Sur instruction de mon équipe juridique, mon partenaire et moi-même nous sommes immédiatement soumis à une analyse d’échantillons de cheveux qui a confirmé que je n’avais jamais pris de ligandrol (mon échantillon de cheveux est revenu négatif), alors que mon partenaire en avait pris pendant la période en question (son échantillon de cheveux est revenu positif)", explique-t-elle.
Quant à la transmission, elle s’est opérée, toujours d’après Imogen Simmonds, lors de rapports sexuels: "Compte tenu de la chronologie des événements, à savoir que j’ai subi un contrôle antidopage négatif six jours plus tôt et 22 jours plus tard, et que mon partenaire et moi avons eu des relations intimes le jour et la veille de mon contrôle antidopage du 8 décembre 2024, mon équipe juridique et moi-même avons conclu que cette substance s’est retrouvée dans mon organisme par le biais d'un transfert de fluide corporel." La championne d’Ironman 2019 clame donc son innocence et défendra sa cause afin d’éviter une suspension. "Je crois fermement en un sport propre. Le fait que mon nom soit associé à une substance interdite me brise le cœur", regrette Imogen Simmonds.