"Elle est magnifique cette 4e place": le Français Quinion "très fier" de son 20km marche après ses larmes sur 35km

On l'avait quitté décomposé après sa 5e place au 35km marche, miné par des crampes en fin de course. Ce samedi, Aurélien Quinion a savouré sa 4e place sur les 20km marche des Mondiaux de Tokyo, alors qu'il a échoué à seulement quatre secondes du podium.

"Je suis un peu le gars du fond de la classe qui a une bonne note par le prof." Après les larmes la semaine dernière à l'issue du 35 km, le marcheur français Aurélien Quinion a savouré ce samedi à Tokyo sa 4e place mondiale sur 20 km, fier d'avoir pu "batailler avec les premiers de la classe".

"Elle est magnifique pour moi cette quatrième place, sur 20 km c'est un accomplissement. Je bats mon record de plus d'une minute, je suis très, très proche de cette médaille", a raconté en zone mixte le marcheur francilien, très ému.

Dans le paquet tout le long de la course, Quinion a même été en 3e position pendant quelques kilomètres, en fin de course, avant un retour tonitruant du Brésilien Caio Bonfim finalement en or. Il termine la course après 1h 18 sec 49 d'effort, juste devant l'autre Français en lice, Gabriel Bordier (5e, 1h 19:23).

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"Une course en maîtrise je pense, un sentiment d'accomplissement d'avoir fait une course… c'est pas la course parfaite parce que je ne suis pas premier mais je pense que c'est la course parfaite avec mes jambes à moi, je suis très content, s'est de son côté félicité Gabriel Quinion. J'avais annoncé dans une course parfaite un top 8, c'est fait et un petit peu mieux même donc c'est très bien et je penserais être à ma place et même à une très belle place aujourd'hui."

Des larmes à la joie

La réaction d'Aurélien Quinion à l'arrivée, bras en l'air avant de crier de bonheur et de poser longuement devant les photographes, tranche avec celle qu'il avait eue il y a une semaine à la fin du 35 km marche. Cinquième après avoir été freiné par des crampes en toute fin de course, Quinion avait terminé en larmes, extrêmement déçu de son résultat.

"Sur 35 km, je me connais vraiment et je sais vraiment ce que je vaux, à la différence du 20 km où je continue à me découvrir", a-t-il justifié samedi.

"Là, je suis très fier. Je suis un peu le gars du fond de la classe qui a une bonne note par le prof, je suis heureux de pouvoir batailler avec les premiers de la classe", a-t-il souri pendant que Bonfim lui adressait une tape sur l'épaule pour le féliciter. "Il fait quand un truc assez extraordinaire", a souligné Pascal Chirat, le référent marche au sein de la Fédération française d'athlétisme.

"Le 35 km, il a eu beaucoup de mal à s'en remettre parce qu'il a bien senti qu'il aurait pu être champion du monde. Il a ruminé son truc pendant trois jours. Au bout du quatrième jour, je lui ai dit qu'il fallait qu'il trouve un moyen de transformer cet échec et aujourd'hui il montre qu'il a une incroyable capacité à se remobiliser", a estimé le technicien.

L'histoire est belle pour le jardinier francilien de 32 ans, qui retrouve le chemin du travail dès mercredi prochain. L'année dernière aux Jeux de Paris, il avait fait le tour des télévisions du monde après sa 9e place sur 20 km (qui devrait se transformer en 8e place après la suspension pour dopage du Japonais Koki Ikeda), lui qui avait passé la nuit à l'hôpital pour assister à la naissance de sa première fille.

TP avec AFP