Lavillenie, le nouveau « tsar » ?

Renaud Lavillenie - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Et si c’était le grand jour de gloire de Renaud Lavillenie ? Ce samedi, pour la 4e fois en quatre ans, le Français participera au Pole Vault Stars de Donetsk en Ukraine, un meeting en salle créé par un certain Sergueï Bubka en 1990. Un lieu chargé d’histoire puisqu’il fut le théâtre des exploits du plus grand perchiste de tous les temps. Pas moins de trois records du monde, dont le dernier à 6,15m, jamais égalé depuis 1993, ont été établis ici même par Maître Sergueï. « Il y a un parfum particulier dans cette salle, avoue Renaud Lavillenie. Elle retrace un peu l’histoire de la perche. On sait d’où vient ce meeting, par qui il est organisé… C’est assez motivant et touchant. »
Ce samedi, comme les 24 participants, le champion olympique mettra tout de cela de côté pour tenter de décrocher une 4e victoire de rang sur les terres de Bubka. Cette année pourtant, quelque chose a changé. L’athlète âgé de 27 ans se présente en Ukraine avec le statut de 2e meilleur performeur de tous les temps. Après avoir amélioré son record de France avec un saut à 6,04m à Rouen le 25 janvier, le Clermontois a repoussé ses limites il y a 15 jours en Pologne avec un saut magistral à 6,08m.
Lavillenie : « Il faut quand même y aller là-haut ! »
A la veille d’un jour forcément pas comme les autres pour le Français, le record du monde de Bubka, longtemps estimé intouchable, était au cœur de toutes les discussions. « Depuis que j’ai fait mes sauts à 6,04m et surtout 6,08m, le regard des spécialistes a carrément changé. Tout le monde se rend compte qu’il y a peut-être un potentiel. Mais ce n’est pas parce que tout le monde dit que ça va se faire que cela va vraiment se réaliser. Il faut quand même y aller là-haut ! » Lavillenie espère au minimum passer la barre des 6 mètres. « Après, on verra si je suis gourmand ou pas » ajoute l’intéressé.
Vendredi, en tout cas, un seul perchiste a eu l’honneur de s’asseoir à côté de Sergueï Bubka en conférence de presse. Et c’était Renaud Lavillenie. L’Ukrainien, qui tient en très haute estime le Français, s’est même levé pour le saluer. « Ça fait plaisir d’entendre ce qu’il dit sur moi, savoure sobrement Lavillenie. Je sais que je ne travaille pas pour rien. J’ai la reconnaissance des meilleurs. » Vendredi, le champion olympique s’est aussi mis au pied de la statue du tsar ukrainien qui trône près du stade du Shakhtar à… 6,15m bien sûr. Une hauteur qui pourrait bien l’inspirer…
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