Lemaitre : « Riner me fait envie »

Christophe Lemaitre - -
Christophe, vous êtes arrivé samedi à Londres. Comment avez-vous vécu vos premiers pas dans le village olympique ?
Ça va, je vis tout cela normalement. Je gère bien le fait d’être aux Jeux et au village olympique. Quand je serai sur la piste pour mon entrée en lice, ce ne sera pas pareil. Je prépare les Jeux Olympiques depuis quatre ans.
Allez-vous garder cette décontraction qui fait votre force ?
Je le pense, oui. J’arriverai à rester moi-même. De ce côté-là, je n’ai rien à craindre. Je ferai comme d’habitude au début des courses.
Les Bleus ont déjà remporté beaucoup de médailles. Cela vous met-il une pression supplémentaire ?
Ça fait plaisir et ça motive. On a envie de faire partie de ces Français qui gagnent et qui font vivre le sport français. Qui me fait envie ? Il y a Teddy Riner. Malgré son statut de favori, il a réussi à rester concentré, à ne perdre de vue son objectif. Et il a gagné. Et puis, il y a ceux qu’on n’attendait pas pour une victoire. Florent Manaudou (médaillé d’or sur 50m, ndlr) m’a donné des frissons. Ça m’a encore plus motivé. J’en avais marre de rester chez moi dans mon canapé. Je n’ai qu’une envie : commencer à courir.
« Si j’ai une médaille, j’aurais réussi mes JO »
Qu’espérez-vous de ces Jeux Olympiques ?
Que ce soit les JO ou des Championnats du monde, tout peut arriver. C’est ce qui fait la beauté de la compétition. Les anciens chronos ne comptent plus. Ce qui compte, c’est aller chercher les places pour accéder au tour suivant. Une fois qu’on est en finale, il faut se donner à fond pour obtenir la meilleure place possible.
Christophe Lemaitre vainqueur du 200m, c’est possible ?
Ce serait bien. Quand je cours une finale ou une course, même s’il y a des adversaires meilleurs que moi, c’est pour gagner. Dans le sprint ou le sport en général, il n’y a que le premier existe. Même si on finit deuxième ou troisième, on n’est rien comparé à celui qui gagne. Si je suis en finale, mon objectif est de courir pour gagner. Mais je suis un peu réaliste. Je sais qu’il y aura de la concurrence. Ce sera compliqué. Si je gagne une médaille, ce sera exceptionnel. J’aurais réussi mes Jeux Olympiques.