Marathon de Paris: la réponse de Clémence Calvin aux doutes sur ses performances

Elle était probablement la participante la plus scrutée ce dimanche sur le marathon de Paris. Empêtrée dans une enquête pour suspicion de soustraction à un contrôle antidopage, Clémence Calvin a tout de même signée une belle performance en s'octroyant la 4e place, battant en prime le record de France du marathon détenu par Christelle Daunay en terminant les 42,195 kilomètres en 2 heures, 23 minutes et 41 secondes.
"Les minorités qui me critiquent sont souvent les plus bruyantes"
Invitée exceptionnelle du RMC Sport Show, la Française est revenue sur sa prestation et sa semaine chargée en émotions. "Je me sens bien même si je suis douloureuse au niveau des jambes, a-t-elle expliqué. "Le pire reste à venir avec le deuxième marathon, judiciaire celui-là. Il y a de la joie, mais ma plus grande satisfaction c’est d’avoir été aussi bien accueillie par le public. Mes supporters sont toujours là. Ce n’est pas pour ça que je cours mais ça fait chaud au cœur. Les minorités qui me critiquent sont souvent les plus bruyantes."
"J'avais l'énergie de la rage"
Interrogée sur ses doutes au moment de s'engager sur le marathon de Paris - sur lequel elle a pu s'aligner en raison de la levée de la suspension prononcée par le Conseil d'Etat - Clémence Calvin explique "ne pas avoir eu peur du public". "Il y a de l’empathie, les gens sont bienveillants et la justice parlera en temps voulu. Les détracteurs, il y en a eu une poignée (...) mais j'avais l'énergie de la rage. Je n'avais pas de boule au ventre, j'ai été bien accueillie par les athlètes et me suis bien préservée du battage médiatique. Je passais outre toute cette pression extérieure. Je suis un pilier", a-t-elle ajouté.
"C'est sûr qu'il y a un doute"
La vice-championne d'Europe 2018 du marathon est ensuite revenue sur le contrôle antidopage du 27 mars, au coeur de toutes les interrogations. "La situation est propre au sport de haut niveau et c’est pour cela qu'existe la lutte antidopage. C'est une question de santé publique et d’équité sportive. Mais en 12 ans de sport de haut niveau, je n’ai pas eu de problème de prise de produit dopant ou autre. C'est sûr qu'il y a un doute, je ne peux pas vouloir l’unanimité. Mais je sais ce que je vaux et ce que je suis, je sais ce qu’il s’est passé ce 27 mars et j’espère que la justice fera la lumière sur cette histoire."
"C'est sûr qu'il y a un doute", simple lapsus? Quoi qu'il en soit, "l'affaire Calvin" est encore loin d'être terminée.