Marathon: la Chine va utiliser la reconnaissance faciale pour repérer les tricheurs

Lors du marathon de Kunming (Chine), qui sera organisé dimanche et devrait attirer 6.000 coureurs, les organisateurs utiliseront la reconnaissance faciale pour éviter les fraudes, alors que 258 tricheurs ont récemment été repérés lors d'un semi-marathon.

Si l’idée de faire appel à une doublure pour participer à une course à votre place vous a déjà effleuré l’esprit, oubliez-la tout de suite. En Chine, les organisateurs du marathon de Kunming utiliseront dimanche la reconnaissance faciale pour repérer d’éventuels fraudeurs. Annoncée ce jeudi par l’agence de presse officielle Chine nouvelle, cette décision fait suite à un récent scandale. Lors d’un semi-marathon organisé le week-end dernier à Shenzhen, au sud du pays, 258 coureurs ayant triché ont ainsi été repérés. Ils avaient jugé bon d’emprunter des raccourcis.

La Chine pionnière dans la reconnaissance faciale

En Chine, les compétitions de course à pied gagnent en popularité, avec des participants souvent passionnés qui revêtent les derniers équipements à la mode. Mais ces événements attirent les tricheurs. Pour le marathon de Kunming, qui devrait attirer 6.000 coureurs, les organisateurs ont donc décidé d’avoir recours à la reconnaissance faciale. "Les participants devront apporter un document d'identité valable", a indiqué l'agence de presse Chine nouvelle. Ils devront aussi "se soumettre à une vérification par un système de reconnaissance faciale".

La Chine est pionnière dans l'utilisation de la reconnaissance faciale, utilisée aussi bien pour commander de la nourriture dans les fast-foods, embarquer dans un avion ou par les forces de l’ordre pour rechercher des délinquants et des criminels. Beaucoup d'internautes en Chine accusent la mode du marathon de conduire à des excès. Certains participants ne s'entraîneraient pas ou peu, mais voudraient simplement pouvoir publier leur photo sur les réseaux sociaux pour faire croire à leur employeur ou à leurs amis qu'ils mènent une vie saine.

RR avec AFP